Grève très suivie, Air France annule beaucoup plus de vols mardi

Par Fabrice Gliszczynski  |   |  353  mots
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Mardi, la compagnie a prévu d'assurer un peu plus de 50 % de ses vols long-courriers et 70 % de ses court et moyen-courriers, soit beaucoup moins que lundi où 20 % des vols moyen-courriers et 15 % des long-courriers avaient été annulés de manière préventive. Mais la forte participation des pilotes a contraint la direction à procéder à des annulations à chaud.

La participation à la grève contre l?encadrement du droit de grève dans le transport aérien a été bien suivie par les pilotes d?Air France. Plus que prévu par le gouvernement et la compagnie qui a dû procéder à de nombreuses annulations à chaud. Alors que 20 % des vols moyen-courriers avaient déjà été annulés depuis vendredi de manière préventive, la direction a été contrainte d?annuler à la dernière minute (avec des passagers qui sont venus à l?aéroport) plus de 20 % des vols. Sur le long-courrier, quatre vols ont été annulés en plus des 15 % déjà décidés vendredi. Résultat, pour éviter ces annulations à chaud, la compagnie a décidé d?annuler davantage de vols mardi. Ainsi la direction compte assurer seulement plus de 50 % des vols long-courriers et 70 % de ses court et moyen-courriers.

Pour limiter l?impact de la grève, Air France utilise les cadres instructeurs de la compagnie tout en affrétant (louer) des appareils avec équipages. La compagnie suisse Hello ou la tchèque CSA sont sur le pont. Demain, le recours aux cadres instructeurs qui ont volé aujourd?hui sur les vols long-courriers, ne pourra être reconduit.

La forte mobilisation des pilotes d?Air France s?explique par la concomitance du projet de loi sur l?encadrement de la grève et de la dénonciation par la direction de tous les accords et conventions d?entreprise dans le cadre du plan de transformation de la compagnie qui vise, avec KLM, à économiser deux milliards d?euros. Tous les accords depuis 1971 sont concernés. Une provocation pour bon nombre de pilotes interrogés par "latribune.fr" qui « parle de passage en force » du nouveau PDG, Alexandre de Juniac, « d?un manque de dialogue » ou encore d?une méthode qui risque de « mettre le feu aux poudres ».

Même son de cloche pour les hôtesses et stewards, même si la base est plus partagée au regard de la situation inquiétante dans laquelle se trouve la compagnie.

En Bourse, le titre Air France-KLM a perdu 4,14 % ce lundi, à 5,12 euros.