Crash du Rio-Paris : le syndicat des pilotes met en cause l'avion et la formation

Par latribune.fr (avec AFP)  |   |  345  mots
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Alors que le Bureau Enquêtes Analyses a surtout mis l'accent sur la responsabilité de l'équipage dans l'accident de l'AF 447, le SNPL met en cause la configuration de l'A330 et la formation des pilotes.

Alors que la responsabilité des pilotes avait été pointée du doigt dans le rapport intermédiaire du BEA (le Bureau d'nquêtes et analyse) du 29 juillet, le Syndicat national des pilotes de lignes d'Air France riposte. Dans un "livre blanc" quyi analyse le rapport du BEA, il a mis en cause mardi la configuration de l'avion et l'insuffisance de la formation des équipages dans la catastrophe du vol Rio-Paris qui a fait 228 morts en 2009.

Rapport final du BEA en mai
Le livre blanc soulève des questions techniques auxquelles selon lui ce rapport, publié en juillet dernier, n'a pas répondu de façon satisfaisante.
Il demande que le rapport final du BEA, attendu en mai 2012, "permette par ses recommandations d'apporter des enseignements pertinents aux constructeurs, aux autorités et aux équipages en matière de givrage et de récupération de décrochage", situation où les ailes de l'avion ne sont plus portées par l'air.
D'après l'état actuel de l'enquête, l'Airbus A330 du vol 447 s'est abîmé en mer après avoir décroché suite au givrage des sondes qui mesurent la vitesse.
Le SNPL se demande pourquoi le rapport ne recommande pas "aux constructeurs d'informer les pilotes du givrage éventuel des sondes", et met en cause également l'alarme décrochage.Il conclut que les questions soulevées dans son livre blanc de 14 pages renvoient à deux problèmes essentiels:
- le design des commandes de vol et la conception de l'alarme décrochage.
- "le contenu insuffisant (déterminé par les constructeurs et validé par les autorités) des formations dispensées à l'époque aux équipages qui ont fortement contribué à la perte de contrôle de l'avion". "Les pilotes, écrivent les auteurs du livre blanc, doivent pouvoir s'appuyer sur des équipements au fonctionnement logique et compréhensible, ainsi que sur des procédures robustes et claires". Le SNPL Alpa a suspendu sa participation à l'enquête du BEA pour protester contre le rapport de juillet. Air France et Airbus sont mis en examen dans ce dossier pour homicides involontaires.