5.000 emplois menacés par un dépôt de bilan du n°2 français de la sécurité

Par latribune.fr (source AFP)  |   |  274  mots
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Le groupe français Néo Sécurité, deuxième sur le marché hexagonal derrière le suédois Securitas, risque de déposer le bilan après que le fonds d'investissement IPE qui devait apporter 25 millions d'euros lui a fait faux bond. Quelque 5.000 emplois sont en jeu.

C'est un coup dur pour Neo Securité. Le numéro deux français de la sécurité risque de devoir déposer son bilan après la défection d'un investisseur qui devait renflouer ses finances, a indiqué son patron Jean-Michel Houry, cité dans le quotidien Le Figaro de ce vendredi. "Nos avocats demanderont formellement en début de semaine une audience pour le dépôt de bilan, qui pourrait intervenir dans les premiers jours de mai", a indiqué au journal M. Houry, qui détient 30% du capital du groupe.

Deuxième sur le marché français de la sécurité derrière le suédois Securitas, Neo Securité emploie quelque 5.000 salariés, selon le journal. Il vise un chiffre d'affaires de 170 millions d'euros cette année.

Le repreneur jette l'éponge estimant le besoin réel de financement plus élevé de 15 millions d'euros

La société avait été constituée en mars 2009 lorsque Jean-Michel Houry, un ancien dirigeant de la Brink's, et d'autres cadres avaient repris les activités françaises, très déficitaires, du groupe britannique G4S. La restructuration envisagée au moment de la reprise ayant pris du retard, Neo Securité avait été placé en procédure de sauvegarde en mars 2011.

Les difficultés du groupe ont été aggravées par le renoncement du fonds d'investissement IPE, qui devait apporter 25 millions d'euros en deux étapes en échange de 70% du capital. Le repreneur a préféré jeter l'éponge début avril, après un examen approfondi des comptes, estimant que le besoin réel de financement de la société était en fait plus proche de 40 millions.