Eurostar veut créer dix nouvelles lignes en Europe pour concurrencer l'aérien

Par latribune.fr (avec AFP)  |   |  280  mots
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La compagnie ferroviaire transmanche Eurostar envisage dix nouvelles destinations en Europe afin de prendre de nouvelles parts de marché aux compagnies aériennes, déclare son directeur général, Nicolas Petrovic, dans le Financial Times paru ce lundi.

Eurostar à l'assaut des compagnies aériennes : tel est le défi du groupe franco-brittanique. La compagnie ferroviaire transmanche veut créer dix nouvelles destinations en Europe, dont Amsterdam, Cologne, Lyon ou encore Genève. L'objectif : grignotter de nouvelles parts de marché aux compagnies aériennes, selon les mots du directeur général d'Eurostar, Nicolas Petrovic, dans le Financial Times paru ce lundi.

Eurostar, dont les trains à grande vitesse relient aujourd'hui Paris et Bruxelles à Londres, voudrait profiter de la libéralisation du secteur pour se lancer vers Amsterdam, Francfort, Cologne, Lyon ou encore Genève. "D'ici 2016 ou 2017, nous aimerions que lorsque les gens envisagent de voyager vers ces villes, ils pensent à prendre l'Eurostar plutôt que l'avion", explique Nicolas Petrovic.

Eurostar bientôt concurrencée par une compagnie allemande

La société Eurostar est détenue à 55% par la compagnie publique française SNCF, ainsi que par le groupe britannique London Continental Railways (LCR, 40%) et les chemins de fers belges (SNCB, 5%). Elle sera bientôt concurrencée par la compagnie ferroviaire allemande Deutsche Bahn, qui doit lancer une liaison vers Londres en passant par le tunnel sous la Manche fin 2015.

"Notre réservoir de croissance est de prendre des parts de marchés aux compagnies aériennes. Si d'autres opérateurs (ferroviaires) arrivent, alors c'est l'ensemble du marché de train à grande vitesse qui va croître", a assuré Nicolas Petrovic. Eurostar a réalisé l'an dernier un chiffre d'affaires en progression de 6% à 803 millions de livres (près d'un milliard d'euros), malgré une baisse du nombre de voyageurs d'affaires en raison du climat économique morose en Europe. La compagnie a été rentable avec un bénéfice net de 20,8 millions de livres.