L'ex patron d'Air France revient sous les feux des projecteurs avec sa prime de départ

Par latribune.fr  |   |  326  mots
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Le député UMP Bernard Carrayon juge indécente la prime de 400.000 euros attribuée à Pierre-Henri Gourgeon, écarté en octobre. Il l'invite à y renoncer.

Alors qu'un plan de départ volontaires se prépare à Air France, l'indemnité de 400.000 euros prévue pour l'ancien directeur général d'Air France et d'Air France-KLM, Pierre-Henri Gourgeon (écarté en octobre) passe mal. Le député du Tarn Bernard Carrayon la juge " indécente (...) alors que planent des menaces de licenciements sur ses personnels ". Il " invite Monsieur Gourgeon à avoir la dignité de renoncer à cette prime ", a-t-il déclaré vendredi, alors que la somme a déjà été versée. Le syndicat Unsa aérien d'Air France "dénonce énergiquement le versement scandaleux d'une prime de 400.000 à son ancien directeur général" qui doit être ratifié au vote des actionnaires lors de l'assemblée générale le 31 mai.

1,5 million d'indemnité de départ au total

"Qui peut concevoir que l'on demande d'un côté des efforts financiers aux salariés de la compagnie (blocage des salaires sur deux ans) et d'autre part verser à un « ex grand patron », qui a échoué dans sa mission, une somme aussi colossale", déplore l'Unsa.


Ce montant de 400.000 euros constitue une contrepartie d'un engagement de non-concurrence d'une durée de trois ans. "Ceci a été fait dans l'intérêt du groupe", a indiqué un porte-parole, précisant que Pierre-Henri Gourgeon avait refusé plusieurs propositions d'emploi. Ce chèque accompagne une indemnité de départ de 1,125 millions d'euros, soit un total de 1,5 million. Au total, au cours de l'exercice 2011 (qui pour Pierre-Henri Gourgeon court du 1er avril au 17 octobre), l'ancien directeur général d'Air France-KLM aura perçu 2,7 millions d'euros (dont 562 500 euros au titre de l'exercice précédent).

En janvier, Pierre-Henri Gourgeon avait été au c?ur d'une polémique quand les salariés ont découvert qu'il partait en voyage sur Air France pour l'île Maurice pour lui, sa femme et deux autres personnes à des prix quasi gratuits. Pierre-Henri Gourgeon avait finalement renoncé à profiter de ces billets face à l'émoi provoqué au sein du personnel.