Le gouvernement va-t-il renforcer le droit de grève des pilotes ?

Par Fabrice Gliszczynski  |   |  287  mots
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Sept syndicats du transport aérien, dont le SNPL, demandent au gouvernement d'abroger la loi Diard, soutenue par le gouvernement Fillon, qui encadre le droit de grève dans le secteur. Alors dans l'opposition, la gauche s'était opposée à cette loi.

Soutenue par le gouvernement Fillon, la loi Diard, qui encadre le droit de grève dans le transport aérien, va-t-elle être abrogée ? Certes les élections sont passées mais le sujet n'en est pas moins sensible pour le gouvernement. Car, si la gauche s'était opposée à cette loi, estimant qu'il s'agissait d'une "atteinte au droit de grève", le texte n'en demeure pas moins populaire aux yeux d'un bon nombre de voyageurs, agacés par la multiplication des grèves des pilotes ou hôtesses ces dernières années, le plus souvent pendant les vacances scolaires. Sept syndicats du transport aérien, le puissant syndicat national des pilotes de ligne (SNPL), les syndicats d'hôtesses et stewards Unac et SNPNC-FO, les fédérations CGT et FO des transports, l'Unsa et la CFDT aérien, demandent au gouvernement l'abrogation de la loi Diard sur l'application du droit de grève, qui serait, selon eux, "un signe fort de la volonté de changement de méthode".

Les pilotes avaient fait grève en février

Ils l'ont écrit dans un courrier envoyé au ministre des Transports, Frédéric Cuvillier, le 18 juin. Un peu à la manière du dispositif mis en place par la SNCF et la RATP en 2007, la loi Diard, impose aux grévistes des préavis individuels 48 heures à l'avance et aux compagnies de publier des prévisions de trafic 24 heures en amont. Elle avait provoqué l'opposition des personnels de l'aérien, en particulier des pilotes, qui étaient montés au créneau en janvier en lançant une grève très suivie en février. Interrogé, le ministère des Transports n'était pas en mesure de faire un commentaire.