Ces départements où le carburant coûte plus cher qu'ailleurs

Par latribune.fr  |   |  450  mots
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A Paris, en Corse et dans certains départements ruraux, les prix du gazole et de l'essence sont plus élevés qu'ailleurs, indique l'association de consommateurs CLCV dans une étude publiée ce jeudi. Des disparités qu'elle explique par des différences de marges pratiquées par les distributeurs ainsi que par

A Paris, le gazole coûtait en moyenne 15 centimes de plus qu'en Charente Maritime au mois de juin. Une disparité de prix entre régions que l'association de consommateurs CLCV constate pour d'autres départements. En effet, outre les cas particuliers des deux départements de Corse et de Paris, des zones rurales sont également concernées. Dans l'Allier, le Cantal, mais aussi en Lozère, les prix moyens à la pompe de l'essence sans plomb et du gazole évalués à partir de données fournies par le ministère de l'Économie en mars et en juin sont entre 2 et 3% plus chers qu'ailleurs. Un écart qui représenterait 50 euros par an en moyenne pour des ménages, qui dans ces régions, utilisent davantage leur voiture.

Fluctuation des marges distributeurs

Pourquoi de tels écarts ? Le prix du carburant prend en compte les cours du pétrole, fixés au niveau mondial, les taxes nationales et les marges des raffineurs mais aussi celles des distributeurs et la taxe intérieure de consommation (TICPE), fixée par les régions. Les trois premières variables sont les mêmes pour toutes les stations-service en France. Pas les deux dernières, constate le CLCV.

Des situations de monopole?

L'association note que dans les départements ruraux, la population est moins dense, et les stations-service moins nombreuses. "Elles ne devraient donc pas connaître un problème de base de clientèle justifiant des prix plus élevés ", conclue-t-il. A cet égard, ses rédacteurs évoquent de possibles "situations monopolistiques". Autrement dit : dans les régions les plus rurales de France, la faiblesse de la concurrence profiteraient à une poignée de distributeurs et tireraient les prix vers le haut.

Des régions qui ne surtaxent pas

Autre facteur de fluctuation: la TICPE. Les conseils régionaux ont la possibilité de ponctionner jusqu'à 2,5 centimes d'euros par litre de carburant depuis la loi de finance de 2010. Avec les sommes récoltées ils doivent financer des infrastructures durables. La région Rhône Alpes a choisi de ne pas exercer cette majoration au taux plafond et deux autres collectivités ne l'appliquent même pas. Il s'agit de la région Poitou-Charentes - ses départements font ainsi partie de ceux où le carburant est le moins cher, et de la Corse.

Paris et la Corse, des cas à part

Mais l'île de Beauté fait partie des cas particuliers. Outre les frais de transport qui renchérit les prix, il s'agit d'une de ces zones où les stations sont relativement peu nombreuses. En outre, le coût de l'immobilier commercial pèse également. Le même problème se pose pour Paris et sa proche banlieue.