Air France : prime de 100.000 euros pour les pilotes qui iront chez Transavia

Par Fabrice Gliszczynski  |   |  480  mots
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La prime pour les pilotes d'Air France qui iront travailler temporairement chez Transavia pour régler le sureffectif d'Air France sera « de l'ordre de 100.000 euros » pour un commandant de bord et « de 55.000 euros » pour un co-pilote, selon un document du SNPL. Et non de 30.000 et 60.000 euros comme évoqué.

La prime pour les pilotes d'Air France qui iront travailler chez Transavia pour régler le sureffectif d'Air France, ne sera pas de 60.000 euros pour un commandant de bord et 30.000 pour un co-pilote comme évoqué dans la presse fin juillet, mais « de l'ordre de 100.000 euros » pour un commandant de bord et « de 55.000 euros » pour un co-pilote, selon une fiche technique du SNPL envoyée en juillet à tous les pilotes de la compagnie pour expliquer « la garantie de l'emploi et la maîtrise du sureffectif » de l'accord cadre soumis au vote des pilotes du SNPL et approuvé jeudi dernier. Des chiffres confirmés par plusieurs pilotes qui précisent néanmoins que le montant de « 100 000 euros » ne devrait s'appliquer qu'aux pilotes « au top de l'ancienneté ». Transavia la filiale à bas couts d'Air France qui assure des activités tant charter que low-cost. Dans le cadre du plan de redressement d'Air France, elle est appelée à se développer.

Coûts de qualification sur B737

Défiscalisée, cette prime d'incitation correspond à la moitié des économies réalisées par Air France pendant trois ans, durée de la période de détachement. «Cela permettra de compenser la moindre rémunération chez Transavia », explique à La Tribune un pilote.

Concernant les coûts de la qualification des pilotes d'Air France sur B737, le type d'avion utilisé chez Transavia mais plus chez Air France, ils sont compensés par les économies sur les trois à quatre séances d'entraînements par an sur simulateur que réalisera Air France, selon un pilote précisant que « les coûts des qualifications B737 avoisineront les 50.000 euros par pilote ».

Les mesures de productivité font grossir le sureffectif

Ce détachement concernera 60 pilotes. C'est l'un des moyens pour résorber le sureffectif des pilotes de la compagnie que vont engendrer les mesures d'amélioration de la productivité qu'ont acceptées les pilotes. Aujourd'hui de 238 personnes, ce sureffectif est évalué à 450 personnes après les mesures de gain de productivité mises en place. Outre des détachements chez Transavia, des négociations sont également en cours avec des compagnies chinoises à la recherche de commandants de bord, pour y détacher pendant quelques années des pilotes français. De son côté, la filiale régionale Britair consulte ses pilotes pour aller piloter des CRJ-1000 du transporteur indonésien Garuda.

Restera un sureffectif de 200 personnes

S'ajoutent aussi des mesures de temps alterné. In fine, un sureffectif de 200 personnes environ sera maintenu, pour permettre de répondre à une éventuelle hausse d'activité, sachant que « le coût des 165 premiers pilotes en sureffectif est très limité et très supportable par la compagnie s'ils sont bien répartis entre les divisions de vol », explique le document du SNPL. Ceci grâce au système de rémunération des pilotes qui repose essentiellement sur une part variable en fonction des heures vol.