Air France : reprise des négociations avec les hôtesses et stewards

Par Fabrice Gliszczynski  |   |  343  mots
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Quatre mois après le refus des syndicats de personnels navigants commerciaux (PNC) de signer les mesures du plan de restructuration de la direction (Plan Transform) pour améliorer l'efficacité économique de la compagnie de 20%, les négociations sur l'élaboration d'un nouvel accord collectif reprennent.

Quatre mois après le refus des syndicats de personnels navigants commerciaux (PNC) de signer les mesures du plan de restructuration de la direction (Plan Transform) pour améliorer l?efficacité économique de la compagnie de 20%, les négociations sur l?élaboration d?un nouvel accord collectif reprennent. De sources syndicales, deux réunions de négociation sur le sujet avec les trois syndicats représentatifs (SNPNC, UNAC et UNSA) sont prévues les 11 et 14 décembre prochains. Des réunions bilatérales entre direction et les syndicats ont déjà eu lieu la semaine dernière.

Echéance de l'accord, le 31 mars

Pour rappel, les PNC ont été la seule catégorie de personnels à avoir refusé de signer le Plan Transform. Ceux représentant le personnel au sol et les pilotes l?ont approuvé. De fait, en l?absence d?accord, une fois l?accord collectif à durée déterminée arrivé à échéance (le 31 mars 2013), Air France peut imposer de manière unilatérale ses conditions.

20% d'efficacité économique

Ce dossier est crucial. D?une part Air France est condamnée à réduire les coûts du personnel de cabine (largement inférieure à celle de Lufthansa ou des compagnies à bas coûts) si elle veut réussir son redressement. «Si on met en ?uvre tout le plan, il sera suffisant », explique un membre de la direction. Autrement dit que toutes les catégories de personnel contribuent à hauteur de 20%. D?autre part, alors que le personnel au sol et les pilotes ont signé, Air France ne peut mettre en place un régime plus favorable aux PNC au nom de l?équité.

« Air France a jusqu?à présent refusé de créditer aux PNC des mesures qui contribuent à améliorer l?efficacité économique sans pour autant augmenter la pénibilité du travail. Nous avons des pistes à proposer. Nous sommes conscients qu'il faut atteindre ces fameux 20% mais tous les moyens ne sont pas les bons. Il y a des choses qui resteront dans le projet qui a été refusé cet été», explique un syndicaliste.