Une chaîne humaine contre l'aéroport à Notre-Dame-des-Landes

Par latribune.fr  |   |  362  mots
Une chaîne humaine regroupant quelque 40.000 manifestants selon les organisateurs, 12.000 selon la préfecture, s'est formée samedi à Notre-Dame-des-Landes pour protester contre le projet d'aéroport international prévu sur cette commune située à une vingtaine kilomètres de Nantes. /Photo prise le 17 novembre 2012/REUTERS/Stéphane Mahé
Les organisateurs, qui ont entouré samedi le site du futur aéroport sur 25 km, estiment avoir réussi leur pari.

12.000 selon la préfecture, 40.0000 selon les organisateurs. Si d?un côté la police estime que la chaîne humaine n?était pas tout à fait complète, les manifestants se sont, eux, réjoui, d?avoir de quoi faire ?une chaîne et demie?, pour entourer, sur 25 km, le site du futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Et montrer leur opposition au projet.

Les manifestants avaient dessiné sur les petites routes du bocage ligérien un périmètre de 25 kilomètres figurant les 1600 hectares retenus pour le projet d'aéroport. Ils dénoncent "un gaspillage de terres et d'argent". Selon un photographe et un reporter vidéo de l'AFP, qui ont survolé la zone en hélicoptère, la chaîne, bien qu'incomplète sur certains brefs tronçons, comptait deux à trois rangs d'épaisseur à d'autres endroits.

Un "non-sens écologique" pour Eva Joly

Parmi les milliers de maillons formant cette chaîne humaine se rassemblaient dans la bonne humeur des élus, des familles, des agriculteurs, des militants associatifs, Martine Billard, co-présidente du Parti de Gauche et Eva Joly, députée Europe Ecologie les Verts (EELV) avaient fait le déplacement. "Je pense que la mobilisation ne va pas s'arrêter mais que le bon sens finira par l'emporter car ce projet est un non-sens économique et un non-sens écologique", a estimé l'ex-candidate à l'élection présidentielle de 2012.

Sur le côté de la route, une large banderole dénonçait: "Notre-Dame d'Hollande, Ayrault port du délire", visant autant le président de la République que son Premier ministre, ancien député-maire de Nantes où il était l'un des porteurs du projet.

Inauguration après 2017 ?

Au terme des conclusions de trois rapports gouvernementaux sur le projet rendus à la mi-avril, le principe du transfert de l'aéroport a été réaffirmé mais il a de grandes chances d'être repoussé au-delà de la date d'inauguration prévue de 2017 du fait des modifications demandées.

Le projet prévoit le transfert de l'actuel aéroport de Nantes, situé au sud de l'agglomération, à Notre-Dame-des-Landes, commune située à quelque 30 km au nord. Son coût est évalué à plus de 550 millions d'euros.