A part pour le TGV, les résultats de la SNCF sont plutôt bons

Par latribune.fr  |   |  528  mots
Hors l'élément exceptionnel de la dépréciation de 1,4 milliard d'euros de la valeur des TGV (qui n'entraîne pas de sortie de cash), la SNCF est dans le vert avec un bénéfice de 582 millions. La marge opérationnelle a progressé pour s'établir à 2,8 milliards.

La dépréciation de 1,4 milliard d'euros de la valeur des TGV a, certes, fait basculer les comptes 2013 de la SNCF dans le rouge (perte nette de 180 millions d'euros). Pour autant, en excluant cet élément exceptionnel, les résultats de la société ferroviaire sont relativement bons au regard d'un contexte économique difficile qui pèse sur l'activité. Hors éléments exceptionnels, le résultat net s'élève à 582 millions d'euros, en retrait néanmoins par rapport à 2012 (689 millions).

Marge opérationnelle

 Surtout, la marge opérationnelle, elle, a progressé de 2% pour s'établir à 2,804 milliards d'euros, soit 8,7% du chiffre d'affaires, lequel n'a progressé que de 0,5%, à 32,2 milliards d'euros.

"Cette augmentation de provient d'une bonne maîtrise des charges et à l'impact favorable du Crédit Impôt Compétitivité Emploi (CICE)", explique la SNCF.

Le plan performance a permis de dégager 225 millions d'euros d'économies de frais de structure, mieux que les 170 millions prévus. L'impact net du CICE s'élève quant à lui à 118 millions d'euros.

En 2014, la SNCF vise une amélioration de sa marge opérationnelle pour un chiffre d'affaires  en hausse de 2%. Ces objectifs tablent sur une dégradation de SNCF Voyages.

 Redressement de SNCF Geodis

Pour autant, la performance de marge diffère selon les branches d'activité. Si elle s'est dégradée pour SNCF Voyages sous l'effet de la hausse de 4,8% du montant des péages et de la baisse du recettes (baisse du trafic et du prix moyen) elle augmente fortement pour SNCF Geodis (qui regroupe les activités de Geodis et le transport de marchandises de Fret SNCF et des autres entreprises situées notamment en Allemagne ou en Italie) du fait du redressement des comptes de Fret SNCF. La marge opérationnelle  de SNCF Geodis est passée de 131 millions en 2012 à 337 millions en 2013.

"L'objectif est de continuer d'augmenter la marge de SNCF Geodis jusqu'à 500-600 millions",  explique Mathias Emmerich, le directeur financier de la SNCF.

SNCF Infra et Gares & Connexions et SNCF Proximités ont également bien tiré leur épingle du jeu, avec des hausses de marge de, respectivement, 28%, 61%, et 11%.

Modernisation du réseau

 SNCF Infra a notamment profité de la forte activité portée par le programme de renouvellement et de modernisation du réseau ferroviaire sur l'ensemble du territoire et par les travaux de raccordements aux futures lignes à grande vitesse (LGV Est européenne, Sud Europe-Atlantique, Bretagne Pays-de-la-Loire, contournement de Nîmes et de Montpellier)

La génération de cash flow a aussi augmenté puisque le cash flow libre a lui aussi progressé passant de 253 millions à 464 millions d'euros. C'est d'ailleurs la troisième année consécutive qu'il est positif.

Stabilisation de la dette 

 La dette a été stabilisée sous les 7,5 milliards d'euros, alors que l'investissement a dépassé les 2,2 milliards (auxquels s'ajoutent ceux des autorités organisatrices pour moins d'un milliard). Au final, les investissements bruts s'élèvent à 3,1 milliards, essentiellement pour l'acquisition de matériel roulant (14 rames TGV, 6 rames tram-trains…). "Les investissements sur fonds propres ont été couverts par la capacité d'autofinancement", explique Mathias Emmerich.

Pour 2014, ce dernier entend contenir la dette à son niveau mais n'exclut pas qu'elle soit légèrement supérieure.