MH370 : la phrase exacte des pilotes avant la disparition du Boeing de Malaysia Airlines

Par latribune.fr  |   |  654  mots
Les derniers mots prononcés par l'un des pilotes à la tour de contrôle étaient "Bonne nuit Malaysia (Airlines) trois sept zéro", a annoncé l'administration malaisienne de l'aviation civile, modifiant sa précédente version ("Et bien, bonne nuit").

Plus de trois semaines après sa disparition, le vol MH370 reste toujours aussi mystérieux. L'enquête au sol piétine et les recherches en mer des débris de l'avion qui permettrait à la fois d'avoir une preuve matérielle de l'accident dans l'océan indien et de pouvoir travailler plus précisément sur le calcul du point d'impact de l'appareil, n'ont toujours rien donné.

Nouvelle version

Publiée dans son intégralité, la transcription des 54 minutes d'échanges lapidaires et techniques entre les pilotes du vol et le contrôle aérien n'a rien révélé d'"anormal", ont indiqué les autorités malaisiennes. Les derniers mots prononcés par l'un des pilotes à la tour de contrôle étaient "Bonne nuit Malaysia (Airlines) trois sept zéro", a annoncé l'administration malaisienne de l'aviation civile, modifiant sa précédente version ("Et bien, bonne nuit").

Attribuée au copilote (cette affirmation n'a pas été confirmée aujourd'hui) cette première version (qui n'a pas choqué des pilotes interrogés par La Tribune) a contribué à soutenir la thèse du détournement de l'avion par le commandant de bord et son copilote. Parmi les pistes explorées pour expliquer la perte du Boeing, celle d'un acte désespéré du pilote concentre en effet l'attention d'une partie des enquêteurs. La fille du pilote, Aishah Zaharie, a vivement démenti des propos sur une dépression de son père que le tabloid britannique Daily Mail lui prêtait dans son édition de dimanche. "Que Dieu ait pitié de vos âmes. Mais je vous garantis que je ne suis pas près de vous pardonner", a-t-elle écrit sur son compte Facebook, citée par les médias malaisiens.

Cafouillage

Ce manque de précisions dans la communication des autorités malaisiennes n'est pas une première depuis la disparition de l'avion le 8 mars. Quelques jours après, Malaysia Airlines a discrètement modifié l'heure de la disparition de l'avion des radars. Ensuite, l'éventualité d'un changement de cap de l'avion à l'opposé de sa trajectoire avait été dans un premier temps démentie.

Traqueur de boîtes noires

Quant aux recherches dans l'océan indien, elles n'ont toujours rien donné.

Un bâtiment de la Marine australienne, l'Ocean Shield, a quitté Perth (ouest de l'Australie) lundi soir en emportant une sonde de 35 kilos (Towed Pinger Locator) attachée au bout d'un câble pour capter les émissions acoustiques des enregistreurs de vols. Le navire devrait mettre jusqu'à trois jours pour atteindre la zone où ont été repérés de possibles débris de l'avion, soit quasiment à expiration de la durée théorique (30 jours) d'émission des boîtes noires

"Il nous reste environ une semaine, mais la durée de vie de la batterie (des boîtes noires) dépend de la température de l'eau, de la profondeur et de la pression", a souligné le ministre australien de la Défense, David Johnston.

Problème, les recherches s'étendent sur une immense aire marine de 319.000 km2 (la surface de la Norvège) et même si un périmètre plus réduit est établi pour le sonar américain, celui-ci doit être tracté à 5 km/h pour qu'il puisse détecter des signaux.

Prudence

Angus Houston , l'ancien chef de l'armée de l'Air australienne, qui coordonne les recherches depuis Perth, s'est montré très prudent quant aux chances de l'enquête d'aboutir, ou d'aboutir rapidement. "Le point de départ d'une opération de recherche et de secours est la dernière position connue du véhicule ou de l'aéronef. Dans ce cas particulier, la dernière position connue est loin, très loin de l'endroit où l'aéronef semble avoir disparu", a indiqué Angus Houston.

Lundi, le premier ministre australien a déclaré qu'aucune limite dans le temps n'a été fixée pour les recherches du vol MH370.