Vol MH370, les passagers mis hors de cause dans la disparition du Boeing de Malaysia Airlines

Par latribune.fr  |   |  583  mots
La police malaisienne a recentré son enquête criminelle sur le seul équipage du vol MH370 de Malaysia Airlines disparu depuis le 8 mars, après avoir écarté toute responsabilité des 227 passagers, rapporte mercredi l'agence de presse officielle Bernama en citant le chef de la police.

La police malaisienne a recentré son enquête criminelle sur le seul équipage du vol MH370 de Malaysia Airlines disparu depuis le 8 mars, après avoir écarté toute responsabilité des 227 passagers, rapporte mercredi l'agence de presse officielle Bernama en citant le chef de la police. Selon Khalid Abu Bakar, les enquêteurs ont écarté l'hypothèse selon laquelle un ou plusieurs passagers pourraient avoir participé à une prise d'otage, à un acte de sabotage ou avoir eu des problèmes personnels ou psychologiques qui pourraient expliquer la disparition du B777. Reuters n'a pas pu joindre immédiatement le chef de la police et le ministère de l'Intérieur n'a pas souhaité commenter cette information.

Dans une courte déclaration à la presse à Kuala Lumpur citée par l'AFP, il a précisé que les auditions réalisées notamment dans l'entourage des pilotes se poursuivaient.

"Donnez-nous du temps", a-t-il dit aux journalistes. "Il se pourrait que nous ne connaissions jamais la cause de cet événement".

Boîtes noires

L'enquête se concentre sur le pilote, Zaharie Ahmad Shah, et sur son copilote, Fariq Abdul Hamid, bien qu'aucun élément suspect n'ait été relevé jusqu'à présent, ajouté l'agence Bernama. Le dernier message entre l'équipage et les aiguilleurs du ciel n'a rien d'anormal.

"Nous nous concentrons sur les pilotes mais nous n'y verrons pas plus clair tant que les boîtes noires n'auront pas été retrouvées", a dit une source policière à Reuters.

Les recherches menées dans l'océan Indien dans les zones où le vol MH370 pourrait s'être écrasé n'ont pour l'instant rien donné alors qu'approche la fin de la période de 30 jours au-delà de laquelle les boîtes noires risquent de ne plus émettre.

Un sous-marin à la rescousse

Des bateaux, avions et hélicoptères participent aux opérations de recherche dans une aire marine de 319.000 km2, équivalant à la surface de la Norvège. Et pour la première fois, un sous-marin a été déployé mercredi, le HMS Tireless, arrivé dans la zone inspectée pour "contribuer aux efforts de localisation de l'avion grâce à ses capacités avancées de recherche sous l'eau", a annoncé la Royal Navy.

Un navire britannique, le HMS Echo, doit lui aussi arriver sur zone pour accompagner le bateau de la Marine australienne, l'Ocean Shield, qui a quitté Perth (ouest de l'Australie) lundi soir en emportant une sonde de 35 kilos attachée au bout d'un câble pour capter les émissions acoustiques des boîtes noires.

L'Ocean Shield est attendu en fin de semaine dans la zone où ont été repérés de possibles débris de l'avion, soit quasiment à expiration de la durée théorique (30 jours) d'émission des boîtes noires. Les recherches seront longues et laborieuses car la zone est vaste et le sonar américain doit être tracté à 5 km/h pour qu'il puisse détecter des signaux.

"Fondamental de retrouver les débris"

Le Premier ministre de Malaisie, Najib Razak, est attendu dans la soirée à Perth, où sont coordonnées les recherches en mer. Il rencontrera son homologue australien, Tony Abbott, et le coordinateur des recherches, Angus Houston, ancien chef des armées australiennes.

"La vérité c'est qu'il s'agit de l'opération de recherches la plus complexe et la plus difficile que j'ai jamais vue", a assuré ce dernier mercredi. Il est absolument "fondamental" de retrouver des débris de l'avion, "seul espoir de retrouver l'avion au fond de l'océan", a-t-il dit