MH370 : une alerte lancée quatre heures après la disparition de l'avion...

Par latribune.fr  |   |  511  mots
Les recherches se poursuivent pour tenter de retrouver des débris du Boeing disparu, elles pourraient prendre entre "huit mois et un an" selon le responsable des recherches.
Le rapport préliminaire sur la disparition du Boeing de Malaysia Airlines disparu le 8 mars pointe des lenteurs lors de la transmission des informations entre les autorités civiles et militaires. Par ailleurs, une nouvelle zone de recherches, dans le golfe du Bengale, fait l'objet d'explorations.

"Bonne nuit Malaysian trois sept zéro". Après ces quelques mots, silence radio. L'avion de la Malaysian Airlines qui transportait 239 passagers et membres d'équipage disparu le 8 mars a été effacé des radars civils un peu plus de 90 minutes après son décollage. Quatre heures plus tard, l'alerte était officiellement lancée. Et il a fallu attendre encore quatre heures supplémentaires pour que l'armée prévienne les autorités civiles qu'elles avaient repéré un appareil sur le propre radar... Le rapport préliminaire remis le 1er mai au ministre des Transports malaisien le confirme officiellement pour la première fois: la chaîne de réactions depuis Kuala Lumpur s'est révélée très lente.

Par ailleurs, le document (ci-dessous) confirme d'autres éléments qui ont déjà filtré, comme le fait que l'appareil repéré par l'armée avait fait demi-tour vers l'océan Indien. Aucun élément de ce rapport ne permet d'infirmer ou d'affirmer qu'il ait pu s'agir d'un acte terroriste.

Washington participe à l'enquête

 Il devrait être complété dans les prochaines semaines par une enquête confiée à un ancien responsable de l'aviation civile du pays ainsi que des membres du conseil national américain de sécurité des Transports et d'autres agences étrangères spécialistes de l'aviation.

En attendant, l'épave n'a toujours pas été trouvée. Les recherches pourraient prendre entre "huit mois et un an", selon le coordinateur des recherche, Angus Houston, qui s'exprimait devant la presse ce vendredi. 

Explorations dans le golfe du Bengale

Le coordinateur des recherches précise que trois bateaux de la marine bangladeshi  effectuent actuellement des recherches dans la baie du Bengale, sur la foi de données transmises par une entreprise australienne. 

Cependant, le responsable des recherches estime que la zone située au sud de l'océan indien est bien celle où l'avion s'est abîmé. Pour l'heure, le robot sous-marin Bluefin-21 n'a rien trouvé dans sa zone d'exploration de 314 km2 qui lui a été assignée pour explorer les fonds. 

Malaysia ne paye plus pour l'hôtel

L'ancien officier de la Roya australian airforce, chargé de coordonner les recherches, estime que les autorités se doivent de continuer les recherches par égard pour les familles de victime mais aussi pour comprendre ce qui a pu se passer, rapporte le Sydney Morning  Herald ce vendredi. Les proches des passagers logés à Pékin, la destination de l'avion disparu, ont d'ailleurs eu une mauvaise nouvelle ce 2 mai. La compagnie aérienne a en effet décidé de cesser de payer pour leur hébergement.

A propos de la poursuite des recherches, une réunion doit avoir lieu lundi entre les responsables australiens, chinois et malaysien à Canberra, la capitale de l'Australie. Quelque 26 pays ont déjà pris part à des recherches qui ont coûté près de 100 millions de dollars en six semaines. 

Le rapport préliminaire remis au ministre des Transports de Malaisie (texte en anglais)