Ryanair, "le business plan du low-cost long-courrier est bouclé" (O'Leary)

Par latribune.fr  |   |  379  mots
Le directeur général de la compagnie à bas coûts irlandaise envisage de lancer des vols long-courriers entre l'Europe et les Etats-Unis d'ici à 2019.

« On a bouclé notre business plan, on garde ça dans le tiroir". Michael O'Leary, le directeur général de Ryanair persiste et signe. Il compte toujours proposer des vols à bas prix entre l'Europe vers les Etats-Unis. D'ici à 2019, a-t-il précisé dimanche dans une interview accordée au Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung. Seul obstacle pour l'heure, avoir les avions nécessaires pour de tels vols. "Nous commencerons dès que nous aurons les avions",, a-t-il dit, en reconnaissant qu'il est difficile de s'en procurer dans l'immédiat compte tenu de grosses commandes à honorer des compagnies du Golfe. Michael O'Leary n'a pas précisé le type d'appareils envisagé pour effectuer de tels vols..

Un prix d'appel à dix euros (hors suppléments pour les bagages, la restauration ou le divertissement) est une nouvelle fois évoqué Michael O'Leary.

Baisse des bénéfices

Par ailleurs, Ryanair a fait état lundi d'un bénéfice net de 523 millions d'euros, un peu supérieur au consensus Reuters qui était de 515 millions. Ce résultat est en retrait par rapport au résultat record de 569 millions enregistré en 2012/2013.

Pour l'exercice en cours, elle table sur un bénéfice compris entre 580 et 620 millions d'euros, soit une hausse de 10 à 20%, une prévision inférieure à l'estimation moyenne des analystes qui est actuellement de 634 millions.

Hiver difficile

La compagnie dit craindre de devoir traverser un nouvel hiver difficile avec un risque de baisse des tarifications imputable à la livraison attendue de nouveaux appareils offrant plus de sièges. Malgré cet avertissement, le titre s'adjugeait 5,42% à 6,69 euros à la Bourse de Dublin dans la matinée, les investisseurs préférant retenir les perspectives pour cet été.

La compagnie a dit tabler sur une hausse moyenne de 6% de ses tarifications sur les six mois à septembre avant une baisse de 6% à 8% au cours des six mois suivants.

Hausse des recettes

Ryanair s'attend en outre à bénéficier d'une hausse des recettes tirées des services supplémentaires proposés aux passagers, qu'il s'agisse des bagages à main ou des rafraîchissements vendus en vol qui devraient permettre de faire grimper les bénéfices.

L'action avait clôturé vendredi à 6,35 euros, à 19% de ses records atteints l'an dernier avant des avertissements sur résultats en septembre et novembre, les premiers émis par la compagnie irlandaise depuis dix ans.