Le Stif veut faire payer 2 euros par nuit d'hôtel pour financer les transports franciliens

Par latribune.fr  |   |  315  mots
Un "plan de mobilisation" pour les transports franciliens à été signé en juillet 2013.
Le Syndicat des transports d'Ile-de-France souhaite la création d'une taxe de séjour régionale qui permettrait de dégager environ 140 millions d'euros par an pour financer les transports de la région.

Un peu plus qu'un ticket de métro pour un trajet dans Paris... Mais ce serait suffisant pour financer les transports franciliens à hauteur de 140 millions d'euros. Le Syndicat des transports d'Ile-de-France (Stif) demande ce jeudi au gouvernement la création d'une nouvelle taxe de séjour de deux euros par nuitée hôtelière.

Mettre les touristes à contribution

L'idée, reprise d'un rapport datant de 2009, mettrait "à contribution de manière marginale les touristes pour le financement des transports collectifs, qui concourent directement à l'attractivité touristique de l'Ile-de-France", met en avant le Stif.  

Cette proposition s'inscrit dans le cadre d'un protocole signé en juillet 2013, qui prévoyait un engagement d'un milliard d'euros de la part de l'Etat. Restent 150 millions d'euros à trouver via de nouvelles ressources régionales. 

Difficultés budgétaires

Problème: l'Etat ne s'est pas formellement engagé, souligne le Stif dans sa demande. Et les financements régionaux manquants ne sont pas trouvés. D'autant plus que la hausse de la TVA intervenue au 1er janvier 2014 les ampute de 100 millions d'euros par an.

Le Stif s'inquiète même des conséquences de ces difficultés budgétaires:

"Si elle perdurait, cette situation mettrait en péril plusieurs opérations, et notamment le prolongement du RER E à l'Ouest et de la ligne 11 du métro des Lilas vers Rosny-sous-Bois."

Plus largement, d'autres opérations seraient menacées, tour comme la pérennité des équipes créées pour le projet Eole (prolongation du RER E) par le réseau ferré de France et la SNCF. 

Trois voix discordantes

Une motion demandant la création de cette taxe a été adoptée en conseil d'administration avec 18 voix "pour". Quatre représentants se sont abstenus et trois ont voté contre. Ces élus parisiens du PS et du PC souhaitent que l'attention soit focalisée sur d'autres questions et demandent un "vrai débat" sur les nouveaux financements.