Crash Air Algérie : l'examen des boîtes noires risquent de prendre "plusieurs semaines" aux enquêteurs français

Par latribune.fr  |   |  502  mots
Les boîtes noires enregistrent toutes les données d'un vol, y compris les conversations dans le cockpit. (Photo : Reuters)
L'une des deux boîtes noires du vol d'Air Algérie qui s'est écrasé jeudi dernier serait extérieurement très endommagée. Leur analyse peut prendre plusieurs semaines selon leur état.

Les raisons du crash du vol AH5017 bientôt connues ? Les boîtes noires de l'avion d'Air Algérie qui s'est écrasé au Mali, faisant 118 morts dont 54 Français, sont arrivées lundi matin en France, a déclaré à l'AFP le Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) chargé de les décrypter.

La porte-parole interrogée par l'AFP explique toutefois qu'"à ce stade, on ne peut rien dire de plus. Les enquêteurs travaillent à l'exploitation des boîtes noires" et rappelle que la direction de l'enquête internationale relève des autorités maliennes.

Une des boîtes noires extérieurement très endommagée

Les boîtes noires, qui enregistrent toutes les données d'un vol, y compris les conversations dans le cockpit, révèlent des informations cruciales et des axes d'enquêtes pour déterminer les causes d'un accident aérien.

L'une des deux boîtes noires serait extérieurement très endommagée, selon une source proche. Une information que la porte-parole s'est refusée à confirmer.

Le directeur du BEA, Rémi Jouty, avait expliqué samedi à l'AFP que la première phase d'exploitation des boîtes noires consistait à extraire les données brutes. "Si les enregistreurs sont en bon état, cela peut être assez rapide, de l'ordre de quelques heures. S'ils sont en mauvais état, cela peut être plus compliqué et prendre plusieurs jours, voire plusieurs semaines", avait-il précisé.

Lors d'une conférence de presse donnée ce lundi, le secrétaire d'État aux transports, Frédéric Cuvillier, a estimé que "si les données sont exploitables, leur analyse, leur lecture demandera peut-être plusieurs semaines"

Difficulté pour récupérer les dépouilles des victimes

L'équipage de l'avion d'Air Algérie qui s'est écrasé au Mali, faisant 118 morts, avait demandé à "rebrousser chemin" avant que le contact ne soit perdu et alors que la météo était "mauvaise", a précisé au cours de cette même conférence de presse le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius.

Le chef de la diplomatie française a insisté sur la difficulté à récupérer les dépouilles des victimes, comme le président, François Hollande, s'y est engagé samedi en rencontrant les familles des 54  passagers français décédés

"Le recueil des dépouilles des victimes est engagé. Il se fait dans des conditions extrêmement difficiles (...) Les restes sont pulvérisés, la chaleur accablante", a-t-il expliqué.

Quelque 200 militaires français sont déployés sur le site pour le sécuriser, accompagnés par des forces maliennes et de l'ONU.

Un coordinateur pour faire le lien avec les familles

"Un coordinateur sera nommé dans les prochaines heures pour assurer le contact avec les familles des victimes", a aussi annoncé Laurent Fabius.

Il s'agit de Pierre-Jean Vandoorne, un ambassadeur expérimenté, chargé de faire le lien entre les familles, la justice, les sociétés d'assurance, la compagnie Air Algérie, les associations de soutien aux victimes...