La "rente" des sociétés d'autoroutes dénoncée par l'Autorité de la concurrence

Par latribune.fr  |   |  248  mots
Les sept sociétés concessionnaires d'autoroutes, contrôlées par les groupes français Vinci, Eiffage et l'espagnol Abertis, "affichent toutes une rentabilité nette exceptionnelle, comprise entre 20% et 24%", souligne l'Autorité de la concurrence.
Vinci, Eiffage et l'espagnol Abertis sont concernées. L'Autorité administrative préconise notamment de modifier la formule d'indexation des tarifs des péages et de pousser les exploitants à réinvestir, rapporte le journal Les Echos.

Les exploitants du réseau autoroutier français sont-ils trop gourmands? L'Autorité de la concurrence dénonce dans un rapport la "rente" de ces derniers, la jugeant "injustifiée", rapporte le journal Les Echos, jeudi 18 septembre.

Une "rentabilité nette exceptionnelle" de Vinci, Eiffage et Abertis

Les sept sociétés concessionnaires d'autoroutes, contrôlées par les groupes français Vinci et Eiffage et l'espagnol Abertis, "affichent toutes une rentabilité nette exceptionnelle, comprise entre 20% et 24%, nourrie par l'augmentation continue des tarifs des péages", souligne le document de 150 pages qui sera présenté ce jeudi 18 septembre.

"Et cette rentabilité n'apparaît justifiée ni par leurs coûts ni par les risques auxquels elles sont exposées", ajoute-t-il. Face à cette situation, la régulation de l'État est "défaillante", estime l'Autorité, en concordance avec l'analyse formulée par la Cour des comptes en 2013 dans le rapport "Les relations entre l'État et les société concessionnaires d'autoroutes".

Rendre obligatoire le réinvestissement

Elle formule 13 recommandations, dont la révision du mécanisme actuel d'indexation des péages sur l'inflation, au profit d'une formule intégrant l'évolution du trafic. En substitution, l'évolution du trafic serait pris en compte. Avec une fréquentation qui augmente fortement, cela rendrait possible une baisse du prix des péages.

Autre proposition évoquée par l'Autorité de la concurrence: "inclure dans les concessions une obligation de réinvestissements partiels des bénéfices, ainsi qu'un partage de ceux-ci avec l'État".