Air France : le principal syndicat des pilotes lève la grève

Par latribune.fr  |   |  455  mots
Le Premier ministre Manuel Valls juge que "Transavia France qui représente un atoût indéniable sur le marché en plein essor du low-cost".
Le SNPL, syndicat majoritaire des pilotes d'Air France, a décidé de lever la grève afin de "poursuivre les discussion dans un cadre plus serein". Mais aucun n'accord n'a été trouvé.

Fin de la grève, mais toujours pas d'accord. Le Syndicat national des pilotes de lignes (SNPL), majoritaire chez Air France annonce ce dimanche la levée d'un mouvement de grève qui durait depuis quatorze jours.

"Les conditions du dialogue social ne sont aujourd'hui pas réunies, nous avons décidé de prendre nos responsabilités en levant le mouvement de grève", a affirmé le porte-parole du syndicat à l'AFP, Guillaume Schmid, disant vouloir "poursuivre les discussions dans un cadre plus serein".

La compagnie avait indiqué que "chaque jour de grève" lui faisait perdre "20 millions d'euros".

"Fermeté du gouvernement"

Matignon s'est empressé de réagir à cette annonce du SNPL. Dans un communiqué le Premier ministre souligne que "la ligne de fermeté du gouvernement a permis de réaffirmer la stratégie de développement de l'entreprise".

 Il ajoute:

"Il appartient désormais à toutes les parties de cette belle entreprise qu'est Air France de reconquérir la confiance de tous et de reprendre au plus vite son développement, notamment au travers de sa filiale Transavia France qui représente un atout indéniable sur le marché en plein essor du low cost".

Désaccords entre pilotes?

La veille, le principal syndicat de Transavia indiquait dans un communiqué que les pilotes d'Air France négociaient de nouvelles règles d'ancienneté avec leur direction. Règles qui ne leur conviennent pas car il s'agirait d'accorder une priorité aux pilotes d'Air France.

Plus tôt dans la journée, le syndicat national des pilotes de ligne (SNPL, majoritaire chez Air France) a assuré avoir fait des concessions, "en acceptant les conditions de travail de Transavia, mais demandaient en échange un contrat de travail unique", a expliqué Guillaume Schmid à l'AFP.

"Garantir la compétitivité"

Du côté de la compagnie, un porte-parole a affirmé à l'AFP qu'aucun "protocole d'accord [n'était] sur la table", mais que les propositions de la direction tenaient toujours. Elle souhaite maintenir l'emploi des pilotes "aux conditions d'exploitation et de rémunération de Transavia France, afin de garantir la compétitivité de cette dernière ainsi que son développement en complémentarité avec le réseau Air France".

Pas de médiateur

La proposition de nommer un médiateur, émanant du SNPL, a quant a elle été rejetée par Matignon. Vendredi, Manuel Valls a déclaré que cette grève "insupportable" devait s'arrêter, fustigeant l'"attitude égoïste" des pilotes grévistes et les appelant à accepter la dernière proposition faite par la direction et à abandonner leur revendication d'un contrat de travail unique entre les pilotes d'Air France et de Transavia. Cette demande serait à ses yeux "incompatible" avec le développement du low-cost.

(article créé le 28/09/2014 à 09:35, dernière mise à jour à 14:15)