Les embouteillages coûteront 22 milliards d'euros par an à la France en 2030

Par latribune.fr  |   |  356  mots
Les foyers parisiens qui se déplacent en utilisant leur voiture particulière vont accuser une hausse de 51% des coûts liés aux embouteillages entre 2013 et 2030 explique l'étude.
Ils font déjà perdre 17 milliards d'euros par an au pays, mais la facture des bouchons devrait continuer de s'alourdir, révèle une étude d'Inrix et du Centre for Economics and Business Research (CEBR).

Les embouteillages dans l'Hexagone s'allongent chaque année, la facture aussi. Selon l'étude de la société d'étude de trafics routiers Inrix et du Centre for Economics and Business Research, le coût annuel des bouchons sur les routes françaises devrait augmenter de 31% pour atteindre 22 milliards d'euros en 2030. En 2013 déjà, les ralentissements ont fait perdre 17 milliards d'euros, soit plus que le déficit de la Sécurité sociale de 12,5 milliards d'euros la même année.

Les raisons évoquées sont multiples, mais elles convergent vers un même constat : la croissance de la population et sa consommation y sont pour quelque chose :

"La hausse de fréquentation des réseaux routiers est principalement due à la baisse du coût de possession d'un véhicule, à une amélioration du niveau de vie motivé par un PIB par habitant supérieur, à une forte demande pour les déplacements en voiture et à une population qui ne cesse de croître", résume l'étude.

Paris, ville la plus touchée de France

Usure des voitures, gaspillage d'essence ou de gazole, infrastructures plus vite abîmées... l'impact de cette fréquentation en hausse se fait ressentir. "Si nous ne réagissons pas dès maintenant, la saturation des axes routiers aura de très graves conséquences pour l'économie du pays, les entreprises et les citoyens dans les années à venir", prévient Matt Simmons, directeur Europe d'Inrix, cité dans l'étude.

Sans surprise, c'est la capitale française qui devrait être la plus touchée par ce phénomène. Les foyers parisiens qui se déplacent en utilisant leur voiture particulière vont ainsi accuser une hausse de 51% des coûts liés aux embouteillages entre 2013 et 2030 explique l'étude. Ce qui représente la plus importante augmentation observée parmi les villes étudiées, puisque cette hausse est de 45 % du côté de Londres et de 49 % pour Los Angeles. Contactée par Le Parisien, la mairie de Paris estime quant à elle "que le développement des transports en commun et de l'autopartage contribuera au contraire à faire baisser le trafic d'ici à 2030".