Péages : "À la fin, il ne reste rien", estime le patron de Vinci Autoroutes

Par latribune.fr (avec AFP)  |   |  227  mots
L'Autorité de la concurrence a pointé dans un récent rapport les taux de rentabilité supérieurs à 20% des sociétés concessionnaires d'autoroutes, ainsi qu'une augmentation des prix des péages plus rapide que l'inflation.
Les investissements importants auxquels consentent les sociétés d'autoroutes ne leur permettent pas de dégager le "magot" dénoncé par l'Autorité de la concurrence, selon Pierre Coppey.

"La concession permet d'investir massivement les sommes colossales qu'il faut pour construire un réseau [...] à la fin vous rendez l'actif, vous remboursez vos obligataires, vos actionnaires et il ne reste rien."

Le président de Vinci Autoroutes, Pierre Coppey, a assuré lundi 15 décembre qu'il n'y avait "pas de magot des sociétés d'autoroutes", alors que ces dernières doivent être reçues dans la semaine par le Premier ministre, qui souhaite une "remise à plat totale" de leurs concessions.

"Arrêter les fantasmes"

L'Autorité de la concurrence a pointé dans un récent rapport les taux de rentabilité supérieurs à 20% des sociétés concessionnaires d'autoroutes, ainsi qu'une augmentation des prix des péages plus rapide que l'inflation.

"Il est temps d'arrêter les fantasmes et d'arrêter de faire dire n'importe quoi aux chiffres", a répliqué Pierre Coppey, ajoutant que "l'Autorité de la concurrence confond le résultat net comptable annuel avec le taux de retour sur investissement".

Selon le patron de Vinci Autoroutes, "les tarifs augmentent moins qu'avant la privatisation" du réseau autoroutier en 2006 et les entreprises du secteur y ont investi 31 milliards d'euros depuis cette date. Les sociétés concessionnaires prévoient une hausse de 0,57% des tarifs des péages au 1er février 2015, alors que l'inflation était de 0,3% sur un an en novembre selon les derniers indicateurs de l'Insee.