Aéroport de Toulouse : le Conseil d'État ne s'oppose pas à la "privatisation"

Par latribune.fr (avec AFP et Reuters)  |   |  248  mots
Le ministère de l'Économie a annoncé le 4 décembre dernier avoir choisi le consortium chinois Symbiose comme futur acquéreur d'une participation de 49,9% dans l'aéroport de Toulouse, pour 308 millions d'euros.
Plusieurs élus, syndicats et riverains de la région ont dénoncé "un excès de pouvoir" de l'État et demandaient la suspension en urgence de la procédure de privatisation dans l'attente d'un jugement sur le fond.

La "privatisation" de l'aéroport de Toulouse-Blagnac par des investisseurs chinois aura bien lieu. Le juge des référés du Conseil d'État a rejeté mardi 30 décembre la demande de suspension. On peut ainsi lire dans un communiqué du Conseil d'État :

"Le juge des référés estime qu'aucun des moyens soulevés par les requérants n'est, en l'état de l'instruction, de nature à créer un doute sérieux sur la légalité de cette décision administrative. Il rejette donc la demande de suspension sans avoir à se prononcer sur le point de savoir si une situation d'urgence l'aurait justifiée."

Le ministère de l'Économie a annoncé le 4 décembre dernier avoir choisi le consortium chinois Symbiose comme futur acquéreur d'une participation de 49,9% dans l'aéroport de Toulouse, pour 308 millions d'euros.

Opposition locale

Plusieurs élus, syndicats et riverains de la région ont dénoncé "un excès de pouvoir" de l'État et demandaient la suspension en urgence de cette vente avant que l'affaire ne soit jugée sur le fond. Selon eux, l'État aurait manqué de transparence et contrevenu à certaines dispositions du cahier des charges lors de l'appel d'offres.

Les plaignants considéraient également que ce transfert entraînerait "des conséquences graves et difficilement réparables pour l'ensemble de la communauté locale", en termes de nuisances sonores et de pollution notamment.

Le Conseil d'Etat devra désormais examiner une demande d'annulation de ce projet.