Royal s'insurge contre la hausse des tarifs SNCF

Par latribune.fr  |   |  375  mots
Ses déclarations interviennent alors que, le 27 décembre, le ministère de l'Ecologie et de l'Energie avait soutenu dans un communiqué cette hausse des tarifs du train.
La ministre de l’Écologie dénonce une hausse des tarifs avalisée auparavant par ses services

La hausse des tarifs de la SNCF qui ont augmenté jusqu'à 2,6% le 31 décembre, selon le type de billet, est un "très mauvais signal" a jugé dimanche la ministre de l'Ecologie et de l'Energie, Ségolène Royal.

"Je veux que la SNCF reste un outil de transport de masse", a déclaré la ministre, invitée du Grand Jury (RTL/LCI/Le Figaro), ajoutant vouloir que l'entreprise publique revoie sa politique de tarifs, comme l'ensemble de ceux des transports publics.

"Réformer par décret le contrôle des prix"

"Je vais réformer par décret la façon dont l'Etat contrôle les prix des transports publics et notamment du train, parce que les choses ne sont pas claires", a expliqué Ségolène Royal, dont dépend le secrétariat d'Etat aux Transports, plaidant pour "une transparence des prix" et "une consultation des usagers".

Ses déclarations interviennent alors que, le 27 décembre, le ministère de l'Ecologie et de l'Energie avait soutenu dans un communiqué cette hausse des tarifs du train, expliquant que "la SNCF va ainsi pouvoir poursuivre ses investissements en termes de maintenance, sa priorité, ainsi que ses investissements sur le matériel, les systèmes d'information et la relation clients".

Les équipes de Ségolène Royal avaient défendu la hausse

Le secrétariat d'Etat aux Transports avait lui aussi défendu cette augmentation et l'avait jugée "nécessaire à l'amélioration de la qualité du service offert aux voyageurs".

En revanche des associations d'usagers du train avaient dénoncé cette décision, la Fédération nationale des associations d'usagers des transports (Fnaut) la qualifiant d'"injustifiée" et "dangereuse".

Ségolène Royal a tenté de les rassurer en indiquant que la hausse des tarifs ne concernerait que "les tarifs dits +affaire+", c'est-à-dire à les billets à plein tarif, et que pour les "80 millions de billets qui sont des tarifs d'abonnement, soit des billets réservés suffisamment tôt à l'avance, ces billets n'augmentront pas, il y aura une stabilité".

La ministre a par ailleurs jugé "inconcevable" une éventuelle hausse de 0,57% au 1er février des tarifs des péages autoroutiers, au vu des "surprofits" réalisés par les sociétés d'autoroute.