Air France et la SNCF veulent améliorer le RER B vers Roissy. Que dira le STIF ?

Par Fabrice Gliszczynski  |   |  335  mots
Air France et la SNCF ont présenté au STIF un projet d'améloration du service du RER B dans l'attente de l'arrivée de CDG Express en 2023. Le STIF l'examinera le 11 février en conseil d'administration. La question du financement reste ouverte.

Dans l'attente de CDG Express, une liaison ferroviaire directe entre l'aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle (CDG) et le centre de Paris prévue en 2023, le service dans le RER B sera-t-il amélioré ? La balle est dans le camp du STIF (syndicat des transports d'Île-de-France) qui a inscrit l'examen de ce projet à l'ordre du jour de son prochain conseil d'administration, le 11 février.

Coûts essentiellement en personnels

Les administrateurs devront délibérer sur le projet "Welcome" préparé conjointement par la SNCF et la RATP, en association avec Aéroports de Paris. Récemment, Guillaume Pepy, président du directoire de SNCF Mobilités, Alexandre de Juniac, PDG d'Air France-KLM et Patrick Jeantet, directeur général délégué d'ADP ont présenté le projet à Jean-Paul Huchon, le président de la région Île-de-France.

L'idée est d'améliorer la qualité de services des RER (inadaptées aux voyageurs aériens), notamment ceux qui entrent dans les plages horaires du hub d'Air France à Roissy.

Un investissement de "quelques millions d'euros"

L'essentiel de l'investissement porte sur des renforts humains pour améliorer l'accueil et l'information des passagers dans les gares avec du personnel multilingue pour accueillir et renseigner les voyageurs. Des espaces bagages seraient également prévus dans les RER. Un investissement estimé à "quelques millions d'euros", selon un proche du dossier.

Comment seront-ils financés ? Mystère? Selon deux sources, si le STIF considère que le projet est alléchant, il refuserait néanmoins de le financer en jouant sur les prix des tickets. Il proposerait au contraire une redevance aéroportuaire sur les billets d'avion de l'ordre de 15 centimes par passager. Aussi faible apparaît cette somme, le sujet ne manquerait pas d'irriter les compagnies aériennes qui demandent au contraire une baisse des redevances aéroportuaires.

Interrogé le STIF a confirmé qu'une délibération sur le sujet était prévue lors du conseil du 11 février mais n'a pas souhaité faire d'autres commentaires dans la mesure où