Autoroutes : Royal propose de baisser les tarifs pour le covoiturage

Par latribune.fr (avec AFP)  |   |  304  mots
"L'idée est de renégocier ces concessions dans l'intérêt général du pays et des automobilistes", a souligné Ségolène Royal.
La ministre de l'Ecologie a expliqué sur France Inter qu'il s'agirait de l'une des hypothèses envisagées dans le cadre des renégociations des concessions aux sociétés d'autoroutes.

"C'est une des pistes" que Ségolène Royal dit poursuivre dans les négociations de l'Etat avec les sociétés d'autoroutes: ces dernières pourraient baisser leurs tarifs de péage en cas de covoiturage, a déclaré dimanche 1er février la ministre de l'Ecologie sur France Inter.

Interrogée lors de l'émission "Tous politiques", réalisée en partenariat avec Le Parisien/Aujourd'hui en France, la ministre a expliqué, citant justement le covoiturage:

"Il est question de demander aux autoroutes de faire des offres commerciales pour que certains tarifs puissent baisser."

"Un juste retour des choses"

Selon Ségolène Royal, les négociations en cours ont en effet deux objectifs essentiels. Le premier est "la clarté, la transparence sur la façon dont on fixe les tarifs, pour que les consommateurs sachent ce qu'ils payent", a-t-elle assuré. L'autre, c'est le "retour sur investissement", a-t-elle ajouté, affirmant qu'il fallait "rendre aux Français par les investissements sur les infrastructures ce que les autoroutes ont retiré de cette privatisation".

"C'est un juste retour des choses", considère la ministre. Les sociétés d'autoroutes "ont donné beaucoup d'argent à leurs actionnaires" et "ont bénéficié de conditions tout à fait exorbitantes."

"L'idée est de renégocier ces concessions dans l'intérêt général du pays et des automobilistes", a conclu Ségolène Royal.

La hausse des tarifs suspendue

Le Premier ministre, Manuel Valls, a annoncé mercredi 28 janvier la suspension de la hausse de 0,57% des tarifs des péages prévue au 1er février.

Le gouvernement attend les conclusions d'un groupe de travail sur l'avenir des concessions autoroutières créé en décembre pour étudier les conséquences d'une renégociation ou d'une résiliation à partir de 2017 des contrats entre l'Etat et les sociétés concessionnaires.