Taxis contre VTC : CINQ-S la start-up qui veut concurrencer G7

Par Mounia Van de Casteele  |   |  523  mots
Cinq-S vise la clientèle "business" du groupe G7. Elle a déjà conquis le Comité du Faubourg Saint-Honoré.
Lancée à Paris l'été dernier, la jeune pousse revendique l'embauche d'une cinquantaine de chauffeurs salariés. Pour commencer...

S'attaquer au roi des taxis.Telle est l'ambition de la société de voitures avec chauffeur (VTC) CINQ-S lancée l'été dernier par Alexis Berthoud, son Président, et Edouard Ladroit, son Directeur général. La jeune start-up française cible avant tout le marché des entreprises et se positionne en concurrent direct de "G7 Affaires".

Pour séduire cette clientèle "business" et bousculer l'empire historique de la famille Rousselet, la jeune pousse propose une prestation haut de gamme. Elle se présente d'ailleurs sur son site internet comme un service de "berline" avec chauffeur. Notons à cet égard que l'entreprise a conclu un partenariat exclusif avec Audi - "le seul que le groupe ait bien voulu consentir", se réjouit-elle - lui concédant une centaine de véhicules A6 noirs. Une montée en gamme avec des A8 est prévue d'ici peu.

40% plus compétitif que G7

Mais ce n'est pas tout. La différence majeure par rapport à l'acteur historique consiste en l'absence de frais d'abonnement. Si bien que Cinq-S assure ainsi être 40% plus compétitive que G7, en prenant comme outil de comparaison l'abonnement "Affaires" le plus cher de son concurrent.

L'entreprise se distingue également par le statut qu'elle accorde à ses chauffeurs, triés sur le volet et qu'elle prend soin de former dans sa propre école. Outre une équipe de quinze collaborateurs au siège de la société basée sur le très chic boulevard Saint-Germain, dans le 6e arrondissement de la capitale, Cinq-S revendique en effet une équipe de 50 chauffeurs - l'objectif est d'en compter 120 en 2015 - salariés. Chose assez rare dans le milieu des VTC, mais aussi des taxis, pour être mentionné.

Les marques du Comité du Faubourg Saint-Honoré

Dans le détail, l'entreprise, qui vise également les touristes de luxe et les visiteurs d'affaires, met ses chauffeurs à disposition de ses clients et fonctionne uniquement en volume horaire, sans facturation kilométrique. Il est ainsi possible de détacher un chauffeur pour un PDG à l'année, que ce soit à la journée ou seulement pendant deux heures le matin et deux heures le soir par exemple.

Reste à voir si le succès sera au rendez-vous. L'entreprise, qui revendique 10.000 utilisateurs actifs, sert d'ores et déjà toutes les marques du Comité du Faubourg Saint-Honoré qui regroupe plus d'une centaine de marques emblématiques du luxe de Dior à Hermès en passant par Chanel, Cartier, Chaumet ou Le Bristol. Cela semble donc plutôt bien parti.

Bref, si l'expérience parisienne s'avère prometteuse, l'entreprise compte s'internationaliser. Elle commencera sans doute alors par traverser la Manche, estimant qu'à Londres "il existe un vrai besoin de haut de gamme et donc une vraie marge de manœuvre", explique Dounia Agharbi, la directrice de la communication, avant de tenter l'aventure outre-Atlantique à New York voire en Asie.

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