Quelle stratégie d'expansion pour les VTC en régions ?

Allocab, qui revendique déjà de nombreux partenariats avec la SNCF en régions, souhaite devenir le premier réseau de VTC en France. La société compte déployer son offre dans une trentaine de villes d'ici fin 2014, afin de couvrir 80% de la population.
Mounia Van de Casteele
"L'objectif 2014 : être présent dans plus de 25 grandes métropoles en France qui correspondent aux 25 plus grands aéroports voyant passer plus de 200.000 voyageurs chacun", explique Yanis Kiansky, PDG d'Allocab.

Les VTC ont le vent en poupe. En témoigne la multiplication des partenariats conclus avec les pontes du transport ferroviaire et aérien, le dernier en date étant celui entre la filiale d'Air France Hop! et le VTCiste Drive. S'il s'agit d'une première pour l'aérien, le mécanisme est en revanche sur les rails depuis deux ans déjà pour le ferroviaire. La SNCF a en effet conclu divers partenariats, notamment pour son offre Porte-à-Porte, dans une quinzaine de villes avec une demi-douzaine de VTCistes dont Le Cab, Allocab et SnapCar. Au passage, La Tribune en profite pour établir la liste des partenaires et des gares concernées (cf. ci-dessous).

A tel point que les VTC commencent à vouloir prendre le large. L'entreprise Allocab, qui est d'ailleurs celle qui a remporté le plus grand nombre d'appels d'offre de la SNCF depuis 2012 - le VTCiste présent à Lille et Toulouse a noué une douzaine de partenariats avec la société de chemins de fer à Paris (gares Montparnasse et Austerlitz) et en régions (Lyon, Nantes, Rennes, Avignon, Bordeaux, Cannes, Montpellier, Nice, Toulon) - ne compte ainsi pas s'arrêter là.

Devenir le premier réseau de France

En effet, son PDG Yanis Kiansky explique à La Tribune, qu'à terme, il souhaite devenir "le premier réseau de VTC en France". Certes, son service ne couvre pour l'instant "que" 30% de la population, mais le fondateur d'Allocab a pour ambition d'atteindre "les 80% assez rapidement".

Pour cela, il va falloir lever des fonds. La société souhaite tripler sa flotte, qui compte actuellement 500 véhicules, dont 400 sont alloués à la région parisienne. A titre de comparaison, Le Cab revendique 400 véhicules immatriculés VTC, sachant qu'Atout France, le registre des exploitants de VTC, en recense à ce jour 7.590 au total.

L'activité régionale ne représente pour l'instant que 10% du chiffre d'affaires d'Allocab, que Yanis Kiansky ne souhaite d'ailleurs pas divulguer. Et pour cause "personne ne dépose ses comptes, ce sont des données très confidentielles", argue-t-il. Seul indice: "Nous avons une croissance à quatre chiffres entre 2013 et 2014. Nous sommes en train de multiplier notre CA par dix, et peut-être par douze...", confie-t-il.

Couvrir  30 villes en France

De bon augure pour l'objectif que le PDG se fait fort d'atteindre avant fin 2014, à savoir, être implanté dans pas moins d'une trentaine de villes d'ici la fin de l'année:

 "L'objectif 2014 : être présent dans plus de 25 grandes métropoles en France qui correspondent aux 25 plus grands aéroports voyant passer plus de 200.000 voyageurs chacun."

Allocab vise ainsi Beauvais, Bergerac, Béziers, Biarritz, Brest, Carcassonne, Chambéry, Clermont-Ferrand, Grenoble, la Rochelle, Limoges, Metz, Mulhouse, Pau, Strasbourg, mais aussi la Corse (Ajaccio, Bastia, Calvi et Figari).

Bien sûr, l'essentiel de la flotte d'Allocab restera en région parisienne. Mais, à terme, un tiers devrait être dédié aux autres villes. Afin de jauger la demande régionale, Yanis Kiansky explique qu'il commence par attribuer entre "3 et 5 véhicules", localement, avant d'adapter l'offre à la demande. C'est ce qu'il a fait à Lyon qui compte désormais 20 véhicules, assure le PDG.

Pour autant, cela ne sera qu'un début puisqu'Allocab compte ensuite s'expatrier en 2015 et partir à l'assaut de l'Europe notamment, en commençant par Bruxelles, Londres mais aussi Genève. L'objectif étant de servir au mieux les clients en déplacement (dont 50% sont des particuliers et 50% des entreprises), au départ comme à l'arrivée... Une façon de se présenter comme une alternative à Uber en somme.

À Paris et en région parisienne

- Le Cab à Gare de l'Est. L'appel d'offre a été remporté par Le Cab (VTC) en juillet 2013.

- Navendis à Gare de Lyon, Bercy et Massy. Le VTCiste a remporté l'appel d'offre pour la gare de Lyon en septembre 2013 et pour celle de Bercy en décembre 2013. Le partenariat pour Massy TGV date quant à lui de 2012.

- Allocab à Montparnasse et Austerlitz. La société Allocab (VTC) a remporté ces deux marchés en décembre 2013.

- SnapCar à Gare du Nord, Saint-Lazare, Marne la Vallée et Roissy CDG TGV. La société SnapCar (VTC) est partenaire de la SNCF dans ces quatre gares depuis mars 2014.

Lire aussi: Taxi ou VTC : que choisir ? Ça dépend

En régions, les taxis sont minoritaires

- Taxis Aixois à Aix en Provence. Le 10 décembre 2012, le service Porte-à-Porte est lancé à la gare d'Aix en Provence. C'est le groupement de Taxis Aixois qui a remporté l'appel d'offre.

- Taxis Marseillais à Marseille. Et depuis juillet 2014 les Taxis Marseillais sont partenaires de la SNCF à la gare de St Charles.

- E-Cab à Strasbourg. Le VTCiste E-Cab qui a remporté le marché en juillet 2013.

- Pink-Me-Up et Allocab à Toulouse. Le VTCiste Pink-Me-Up opère quant à lui à la gare de Toulouse depuis février 2014. Ville où le VTCiste Allocab est également présent.

- Eco.Ta.Co et Allocab à Lille. En gare de Lille Flandres et Lille-Europe, c'est la société de voiture de transport avec chauffeur Eco.Ta.Co (VTC) qui a remporté la mise en mars 2014. Mais Allocab y est également implantée.

- Allocab à Lyon, Nantes, Rennes, Avignon, Bordeaux, Cannes, Montpellier, Nice, Toulon. À Lyon, aux gares Lyon Part-Dieu, Lyon-Perrache et Lyon Saint-Exupéry, c'est la société Allocab (VTC) qui fonctionne avec le service de la SNCF depuis septembre 2013. La société a par la suite remporté l'appel d'offre des deux villes bretonnes en décembre 2013. Avant d'élargir ses parts de marché avec les gares du sud de la France acquises en juillet 2014, et en février pour Bordeaux.

De son côté Uber assure proposer son offre UberX et Uber Berline à Paris, Lyon, Lille et Nice. Mais dans quelle mesure ? Contacté par La Tribune, le DG d'Uber Paris Thibaud Simphal a refusé de communiquer le nombre de véhicules présents dans ces différents villes, concurrence oblige...

Lire aussi: Uber s'étend en régions, la DGCCRF sur les talons

Mounia Van de Casteele

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Commentaire 1
à écrit le 01/10/2014 à 8:54
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On est entrain de tuer lentement mais sûrement l artisanat avec des salarié déguisé auto entrepreneur c est très bien tout ça

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