À peine arrivé à Buenos Aires, Uber se fait suspendre

Par latribune.fr  |   |  364  mots
Dans la foulée de l'arrivée d'Uber, cinq organisations de chauffeurs des quelque 38.000 taxis de Buenos Aires, une agglomération de 13 millions d'habitants, avaient déposé un recours en justice.
La société américaine avait commencé mardi à opérer dans les rues de la capitale argentine, déclenchant la mobilisation immédiate des chauffeurs de taxi, qui avaient bloqué les principales artères de la ville.

Les  "Porteños" n'auront pas pu s'essayer longtemps à Uber. Un tribunal de Buenos Aires a suspendu mercredi le service de voitures de tourisme avec chauffeur, un jour seulement après son lancement, donnant raison aux syndicats de chauffeurs de taxi qui dénonçaient une "concurrence déloyale". Les autorités municipales devront appliquer "les mesures nécessaires pour suspendre toute activité de l'entreprise Uber", jusqu'au jugement définitif, a ordonné le tribunal.

La société américaine avait commencé mardi à opérer dans les rues de la capitale argentine, déclenchant la mobilisation immédiate des chauffeurs de taxi, qui avaient bloqué les principales artères de la ville. Uber offrait mardi des tarifs à moitié prix par rapport aux taxis.

Dans la foulée, cinq organisations de chauffeurs des quelque 38.000 taxis de Buenos Aires, une agglomération de 13 millions d'habitants, avaient déposé un recours en justice.

"En principe, ce qu'ils font est illégal"

José Ibarra, chef du syndicat des conducteurs de taxis de la capitale, a assuré à la presse que le secteur épuiserait "tous les recours légaux pour freiner Uber et sa concurrence déloyale".

"En principe, ce qu'ils font est illégal. Ils ne fournissent pas un service de transport dans le cadre de la législation en vigueur", avait aussi affirmé, dès mardi, le secrétaire aux Transports de Buenos Aires, Juan José Mendez.

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La ville de Buenos Aires autorise en effet un service de véhicules si celui-ci a passé une vérification technique, est couvert par une assurance de responsabilité civile, est enregistré auprès du fisc et fournit une licence au nom du conducteur ainsi qu'une assurance pour tous les occupants. Aucune de ces formalités n'a été remplie par Uber.

"Nous leur avons dit quelles étaient la norme en vigueur et la loi", a raconté Juan José Mendez.

"Ensuite, il n'y a plus eu une seule rencontre et ils ne se sont pas présentés formellement pour se conformer à la loi. Ils ne sont même pas enregistrés comme entreprise ni auprès des impôts", a-t-il dénoncé.

(avec AFP)