ADP pourrait être entièrement privatisé : pactole en vue pour l'Etat

Par latribune.fr  |   |  361  mots
Selon BFM Business, l'Etat a pris la décision de privatiser le gestionnaire des aéroports parisiens. Il devrait même céder la totalité de sa participation (50,6%). Ce qui lui permettra de toucher un gros chèque.

L'Etat risque bien de toucher le pactole en privatisant ADP. Car selon BFM Business, il va non seulement lancer le processus de privatisation du gestionnaire des aéroports parisiens, il devrait aussi décider de céder l'intégralité de sa participation de 50,6%.  ADP qui est valorisé à plus de 17 milliards d'euros en Bourse pourrait très bien être vendu sur la base d'une valorisation avoisinant les 25 milliards d'euros selon certains observateurs. Trop tôt néanmoins pour faire des pronostics. Il faudra attendre de voir ce qu'il y aura dans la loi, s'il y a des changements de régulation, à quel niveau seront les marchés financiers au moment de la loi....

Arbitrage final samedi

Selon BFM Business, Edouard Philippe doit rendre son arbitrage final sur le dossier lors d'une réunion prévue samedi à Matignon pour finaliser la loi Pacte (plan d'action pour la croissance et la transformation des entreprises), qui permettra notamment à l'Etat de descendre sous le seuil de 50% dans le capital du groupe, ce qui lui est interdit par la loi actuellement. Cette loi ne sera pas promulguée avant octobre.

L'Etat devrait revenir sur le droit d'exploitation éternel dont dispose ADP et devrait imposer au repreneur une licence d'exploitation comprise entre 70 et 90 années, une durée assez longue pour ne pas dévaloriser l'entreprise et porter préjudice aux actionnaires minoritaires d'ADP. Et l'État disposera de droits de veto sur le foncier de l'entreprise", ajoute BFM Business.

Le titre flambe en Bourse

A la suite de ces informations, le titre ADP a bondi ce mercredi de 6,11% à 175,5 euros.
Vinci, qui détient déjà 8% du capital d'ADP, fait figure de favori pour remporter cette part de 50,6%, valorisée actuellement plus de huit milliards d'euros. Le groupe a réaffirmé début février son intérêt pour une montée dans le capital d'ADP.

BFM cite également parmi les candidats potentiels l'italien Atlantia, déjà propriétaire de l'aéroport de Nice, ou l'espagnol Ferrovial ainsi que les investisseurs financiers Ardian, Predica (Crédit Agricole), la Caisse des Dépôts du Québec, le groupe Macquarie, GIP (aéroport de Londres) ou encore IFM.