ADP va tester une navette autonome à l'aéroport de Roissy avec Keolis

Par Fabrice Gliszczynski  |   |  328  mots
A partir de novembre, une navette autonome transportera des salariés du groupe entre la gare RER de l'aéroport et le siège de l'entreprise. Dans un second temps, elle sera ouverte aux passagers. Le test durera six mois. La distance est modeste mais le robot va devoir gérer le franchissement d'une voie de circulation normale.

La navette autonome fera-t-elle partie du paysage des aéroports du futur ? Les projets sur le sujet commencent à voir le jour, comme par exemple à l'aéroport de Christchurch en Nouvelle-Zélande, où une navette 100% électrique est en expérimentation pendant deux ans.

En France, ADP va tester à partir de novembre à l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle un système de navette autonome en partenariat avec Keolis (filiale de la SNCF et de la Caisse de Dépôts du Québec), qui exploite déjà de telles navettes à Lyon ou à La Défense avec l'entreprise Navya.

"Sujet stratégique"

Edward Arkwright, directeur général exécutif, en charge du développement, de l'ingénierie et de la transformation chez ADP, expliquait le projet à La Tribune, hier, lors de l'Airport Startup Day, au cours duquel 20 startups spécialisées dans le tourisme ont présenté leurs services :

« Nous allons tester pendant six mois une navette autonome sur un trajet de 600 mètres environ entre depuis la gare RER jusqu'au siège d'ADP. »

Le véhicule autonome sera destiné aux salariés de l'entreprise. Dans un second temps, elle sera ouverte aux passagers qui souhaitent se rendre dans les hôtels ou à la Maison de l'environnement qui se trouvent sur le trajet.

La distance parcourue reste modeste (600 mètres) mais le robot aura à gérer la traversée d'une voie de circulation normale (la rue de Rome, à Tremblay) avec, comme impératif, le respect d'un feu de signalisation.

« Nous allons voir comment nous pouvons insérer une navette autonome dans le trafic et modéliser les gains d'optimisation de circulation que cela génère. Notre trafic croît et le foncier ne bouge pas, voire diminue au fur et à mesure de l'agrandissement des infrastructures aéronautiques. La question de l'utilisation de la circulation, tant côté ville que côté pistes, est stratégique pour nous », a ajouté Edward Arkwright.

(Capture d'écran de Google Maps du site.)