Air France : "ce sera Spartacus si..." menace la CGT

Par latribune.fr  |   |  234  mots
La section Air France du syndicat a promis «un conflit sans précédent» si la direction venait à licencier des salariés actuellement visés par des sanctions disciplinaires après les violences à l'encontre de deux directeurs de la compagnie le 5 octobre.

La CGT met la pression. Auditionné ce mercredi par des parlementaires issus de diverses commissions (Affaires économiques, Affaires sociales et Développement durable), en compagnie des douze autres syndicats réunis en intersyndicale, le secrétaire général du syndicat à Air France Miguel Fortea, a promis que « un conflit sans précédent » si la direction venait à licencier des salariés actuellement visés par des sanctions disciplinaires après les violences à l'encontre de deux directeurs de la compagnie le 5 octobre. «Si la direction veut en faire des exemples, ce sera Spartacus", a-t-il dit.

"Rien dans les dossiers"

Dix-huit procédures disciplinaires sont engagées à l'encontre de salariés suspectés d'avoir pris part aux incidents lors d'une manifestation en marge d'un comité central d'entreprise (CCE) où 2.900 suppressions de postes potentielles avaient été annoncées. Selon la CGT, qui compte des adhérents parmi les personnes visées, "il n'y a rien dans les dossiers disciplinaires" concernant des faits de violence.

"Ces salariés-là ont été pris par hasard", ils sont "condamnés par avance", a-t-il déclaré assurant que la direction voulait les juger avant le procès en correctionnel prévu le 2 décembre pour cinq d'entre eux.
Miguel Fortea a profité de sa présence à l'Assemblée nationale pour fustiger une nouvelle fois l'emploi du terme "voyou" utilisé par le Premier ministre Manuel Valls au lendemain des incidents du 5 octobre.