Air France ferme ses bases en province

Par latribune.fr  |   |  322  mots
"De fait, les bases de province étaient déjà fermées, puisqu'il n'y avait plus de vols internationaux à leur départ depuis un moment", a précisé un porte-parole de la direction.
Le groupe va fermer ses bases à Nice, Toulouse et Marseille d'ici octobre, ce qui sera sans conséquences sur l'emploi. La direction assure qu'elle n'a pas pu trouver de solution alternative, faute d'accord avec les syndicats de pilotes.

Réorganisation d'ampleur chez Air France. Selon un document interne envoyé aux pilotes le 13 mai et dont l'AFP a obtenu une copie, le groupe annonce "entamer le processus de fermeture des bases de province, qui pourrait avoir lieu au plus tard en octobre 2015". Concrètement, Air France va fermer ses bases à Nice, Toulouse et Marseille.

"Il n'y aura plus de pilotes basés en province à partir d'octobre, il s'agit d'un changement d'organisation interne qui n'aura pas de conséquence sur le programme de vols, ni sur le nombre de postes", a expliqué un porte-parole de la direction.

Et de préciser: "De fait, les bases de province étaient déjà fermées, puisqu'il n'y avait plus de vols internationaux à leur départ depuis un moment."

Cette réorganisation se traduira par la réaffectation à Paris d'environ 200 pilotes sur un total d'environ 3.800, a indiqué la direction du groupe à l'AFP samedi.

Pas de solution pour maintenir son personnel, assure la direction

Le document souligne que "l'équilibre économique de cette exploitation en base province n'aura jamais été trouvé", et ce en dépit de plusieurs ajustements de programme, malgré les efforts consentis par l'ensemble des métiers concernés.

La direction souligne qu'elle avait souhaité "trouver une solution" pour maintenir son personnel en province, ce qui n'a pas été possible faute d'accord cette semaine avec les syndicats.

Selon elle, les syndicats de pilotes (SNPL et Spaf, ndlr) voulaient un droit de regard sur l'affectation des lignes entre Air France et Hop!, qui regroupe l'offre commerciale du groupe pour les vols intérieurs, c'est-à-dire sur l'évolution du programme etl'utilisation de la flotte. Mais, selon elle, ceci n'était "pas acceptable".

Dans un second courrier adressé aux pilotes le 15 mai, le directeur général adjoint des opérations, Eric Schramm, souligne que, contrairement à ce que certains affirmaient, "la direction n'avait pas décidé 'depuis le début' de fermer les bases".

(Avec AFP)