Air France : grève des pilotes de HOP et du personnel des escales françaises

Par Fabrice Gliszczynski  |   |  373  mots
(Crédits : Reuters)
Ce mardi, le SNPL de HOP a rejeté la proposition salariale de la direction et appelé à la grève lundi 24 février. De son côté, cinq syndicats d'Air France ont également appelé à débrayer vendredi 21 février contre l'attrition du personnel dans les escales régionales et à Orly et le recours à la sous-traitance.

Les tensions sociales reviennent au sein du groupe Air France. Ce mardi, le conseil du SNPL de HOP,  la filiale régionale d'Air France, a rejeté à la proposition d'augmentation salariale de la direction et maintenu le préavis de grève pour la journée du 24 février puis pour tous les vendredis suivants. Le syndicat des pilotes revendique une "amélioration du contrat social des pilotes de HOP" et une meilleure intégration des pilotes chez Air France. Selon un membre du bureau du SNPL HOP, la direction proposait une augmentation de la masse salariale de 3% (environ 5,5 millions d'euros) et le SNPL demandait "au moins six millions d'euros supplémentaires" pour lever le préavis.

Appel à la grève dans les escales

Par ailleurs, ce mardi également, cinq syndicats du réseau court-courrier d'Air France (la CGT, FO, la CFDT, la CFE-CGC et l'Unsa) ont également déposé un préavis de grève pour vendredi et samedi prochains dans les escales régionales et à l'aéroport d'Orly, pour protester notamment contre le recours accru à la sous-traitance.

Ils refusent d'avaliser l'attrition" du secteur et s'inquiètent du recours accru à la sous-traitance après plusieurs plans de départs volontaires. Lancé en septembre, le dernier  concerne quelque 465 personnes sur plus de 3.000 salariés (métiers de pistes, agents responsables de l'enregistrement et de l'embarquement, etc.). Il doit prendre fin en mars. Problème, dans certaines escales, les candidats au départ dépassent les sureffectifs affichés par la direction. Les conditions au départ sont effet très attractives. (deux ans et demi de salaire net selon un syndicaliste).

Les syndicats appellent le personnel à des débrayages "de quelques heures à une journée", a indiqué à l'AFP Christophe Malloggi, de FO Air France., deuxième organisation dans le périmètre court-courrier de la compagnie.

Parmi les revendications figurent "l'ouverture des mobilités volontaires" sur l'exploitation des court-courrier "pour répondre au besoin des escales en sous-effectif" et "l'emploi de ressources externes" pour assurer le programme de vol de l'été 2020 "dans les escales en tension d'effectifs sans recours systématique à la sous-traitance", avec "possibilité d'embauche en CDI de ces personnels formés et qualifiés", selon le communiqué commun des cinq syndicats.