Air France : la direction modifie son projet d'accord, le SNPL toujours pas satisfait

Par latribune.fr  |   |  320  mots
La direction a proposé une nouvelle mouture de son projet d'accord avec les pilotes sur les conditions de création d'une compagnie à coûts réduits et sur les conditions de travail et de rémunération des pilotes d'Air France. Alors que la date-limite est fixée à vendredi pour signer, le SNPL Air France n'est toujours pas satisfait.

Après avoir encore obtenu de nouvelles concessions de la part de la direction sur le projet d'accord d'entreprise concernant non seulement la création d'une filiale à coûts réduits par rapport à Air France mais aussi de certaines modifications des conditions de travail et de rémunération des pilotes d'Air France, le SNPL Air France a nouvelle fois douché les espoirs de ceux qui pensaient que le projet d'accord révisé ce dimanche, sans aller jusqu'à une signature en bonne et due forme, pouvait être néanmoins approuvé d'ici à vendredi, date-limite fixée par la direction pour signer le texte, sous réserve d'acceptation du conseil et du feu vert des pilotes consultés par référendum.

Ce texte pose des problèmes selon le SNPL Air France

Ce mardi, dans un entretien à l'AFP, Philippe Evain, président du SNPL  a déclaré que le projet d'accord comportait "des petites différences d'écriture qui au final ne corrigent pas les principaux problèmes posés par ce texte". La "partie la plus compliquée" des négociations est le rééquilibrage d'activité entre Air France et KLM, promis dans le projet d'accord mais avec des garanties jugées insuffisantes par le SNPL, selon Philippe. Evain, pour qui il semble "compliqué techniquement" de parvenir à une signature d'ici vendredi.

Le texte ne bougera pas dit la direction

La direction a réagi, et a affirmé que le dernier texte "ne bougera plus". Dans cette nouvelle version, le groupe aérien "a apporté de nouvelles améliorations pour répondre aux demandes formulées par le Conseil du SNPL", syndicat majoritaire (65%) dans les cockpits d'Air France, poursuit la direction en affirmant être "allée au bout des avancées qu'elle pouvait faire".

"Il n'y aura pas de nouvelle étape de négociation", assure-t-elle en rappelant que le texte est ouvert à la signature des syndicats SNPL et Spaf jusqu'à vendredi.