Air France : une partie des PNC consultée sur l'accord de la direction

Par Fabrice Gliszczynski  |   |  489  mots
Alors qu'une proposition pour un nouvel accord collectif est ouverte à signature jusqu'au 15 mars, l'UNAC, l'un des trois syndicats représentatifs des PNC, a lancé un référendum auprès de ses membres.

Si les négociations sur les conditions de création d'une filiale à coûts réduits entre la direction et les syndicats de pilotes n'avancent pas très vite, les choses bougent un peu du côté du personnel navigant commercial (PNC). Alors qu'un nouvel accord collectif est ouvert à signature jusqu'au 15 mars et que deux des trois syndicats représentatifs des hôtesses et stewards, le SNPNC et l'UNSA, ont, en guise de réponse, lancé un préavis de grève du 18 au 20 mars, l'UNAC a décidé de consulter ses adhérents par référendum jusqu'au 14 mars. Si le vote est favorable, l'UNAC signera l'accord. Quand bien même, ce ne sera pas suffisant pour valider l'accord si au moins un des deux syndicats réfractaires ne change son fusil d'épaule. S'ils maintiennent leur opposition, la direction pourra mettre en place de manière unilatérale ses mesures qui seront moins-disantes par rapport à celles prévues dans l'accord. Autre possibilité. Que l'UNAC, confortée par sa consultation interne, lance un référendum à l'ensemble des PNC d'Air France.

Très peu de productivité physique pour pouvoir embaucher 400 personnes

Qu'y-a-t-il dans l'accord proposé ? La direction a déjà indiqué que les congés annuels et compositions d'équipage resteraient les mêmes, ainsi que le calcul de rémunération et les évolutions de carrières (sauf pour les futurs embauchés dont l'évolution serait ralentie pendant trois ans).
Très peu de mesures de productivité physique pour pouvoir assurer 400 embauches pendant 4 ans. Les congés annuels et les compositions d'équipage ne bougent pas. Le calcul de la rémunération non plus. Ni même les évolutions de carrière, à l'exception des nouvelles embauches pour que ces dernières ne soient pas avantagées (qu'elles ne réalisent pas leur carrière en 25 ans alors que les PNC déjà en place la feront en 28 ans à cause des mesures de blocage du plan Transform 2015). En revanche, il est prévu de raccourcir les temps de rotation de 48H à 24H sur plusieurs escales (aujourd'hui, les PNC restent plus longtemps en escale que les pilotes) et de modifier le dispositif de "réserve" des personnels.

Gain de 0,5% pour Air France

Le texte inclut aussi des accords de principe sur certains points dont le détail devra être négocié ultérieurement, comme la création d'un secteur moyen et long-courrier où les PNC nouvellement embauchés volontaires, pourront à la fois travailler sur les deux types de vol (aujourd'hui, ils sont soit sur l'un soit sur l'autre). Au total, le gain pour Air France est de 0,5% par an (sur 1 milliard de masse salariale PNC) sur 4 ans. L'Objectif est en fait de porter sur Boost les économies du poste PNC. Si cette nouvelle compagnie est lancée, ses PNC seraient embauchés à des conditions de travail et de rémunération inférieures de 35 à 40% à celles d'Air France.