Autolib : le contrat officiellement résilié !

Par latribune.fr  |   |  343  mots
Le service Autolib' pourrait être arrêté dans les prochains jours. (Crédits : Enedis)
Les représentants des 100 communes franciliennes affiliées au service Autolib a voté ce jeudi 21 juin la résiliation du contrat avec le groupe Bolloré qui réclame la bagatelle de 233 millions d'euros au contribuable. Ce dernier a décidé de porter l'affaire devant le tribunal administratif. Le service, lui, pourrait s'arrêter brutalement dans les prochains jours.

Le Syndicat Autolib' Vélib' métropole (SAVM) a voté ce jeudi 21 juin la résiliation du contrat avec le groupe Bolloré, une décision qui doit entraîner l'arrêt du service de voitures électriques en libre-service à Paris dans les prochains jours.

Les élus de la centaine de communes adhérentes du syndicat ont entériné la proposition de sa présidente Catherine Baratti-Elbaz de "refuser de procéder au versement de la compensation financière demandée par le délégataire", refus qui acte la résiliation du contrat.

Le service Autolib' ne sera "ni repris en régie par le syndicat, ni confié par convention de délégation de service public à un autre délégataire", précise la délibération du SAVM.

Pour éponger le déficit prévisionnel accumulé par le service, le groupe Bolloré demande à Paris et aux communes de banlieue 233 millions d'euros, une somme que conteste le syndicat.

Lancé en 2011, le service Autolib', qui compte près de 150.000 abonnés actifs, a vu sa trajectoire financière dérailler au fil de problèmes dans la gestion du parc de voitures et d'un nombre de locations insuffisant.

La présidente du syndicat a estimé à "moins de 100 millions d'euros" le coût de la résiliation, qui comprendra notamment le rachat des bornes sans logiciel au groupe Bolloré à hauteur de 15 millions d'euros.

Bolloré ira au tribunal

De son côté, le groupe Bolloré a d'ores et déjà annoncé qu'il était prêt à porter le dossier devant la justice.

"On va continuer à se battre, n'écoutez surtout pas les balivernes du syndicat, sachez que nous irons au tribunal administratif et que nous obtiendrons beaucoup d'argent. Je pense que c'est comme ça que ça va se terminer", a déclaré à la presse Gilles Alix, président d'Autolib' SAS, à l'issue du conseil syndical.

Il a regretté la décision de la ville de Paris, majoritaire au sein du syndicat. "Ce soir c'est une grande tristesse pour le service (...) et les contribuables", a-t-il déclaré.

(Avec Reuters)