Avion, train, bus, métro..., le masque ne sera plus obligatoire en France à partir du 16 mai

Par latribune.fr  |   |  889  mots
Le masque est actuellement obligatoire dans les transports en commun en France. (Crédits : GONZALO FUENTES)
L'obligation du port du masque dans les transports en commun, mise en place pour lutter contre l'épidémie de Covid-19, restera toutefois recommandée. Le pass sanitaire est également toujours en vigueur dans les établissements de santé, a précisé le ministre de la Santé Olivier Véran. Ce même jour, l'Agence européenne de la sécurité aérienne a annoncé la levée du port du masque dans les aéroports et à bord des avions dans l'UE.

C'était l'une des dernières mesures en vigueur en France face à l'épidémie de Covid 19 : le port du masque dans les transports en commun ne sera plus obligatoire à partir du lundi 16 mai.

"À partir de lundi 16 mai, le port du masque ne sera plus obligatoire dans l'ensemble des transports en commun", a annoncé le ministre de la Santé, Olivier Véran à la sortie du conseil des ministres. Le métro, le bus, le train, l'avion et les taxis notamment sont concernés, a précisé le cabinet du ministère à l'AFP.

Cette protection mise en place pour lutter contre la pandémie de Covid-19 restera cependant "recommandée" car "nous ne sommes pas sortis de la cinquième vague" bien que la situation hospitalière s'améliore, a précisé Olivier Véran. Les contaminations et les hospitalisations sont actuellement en forte baisse, bien que, selon les scientifiques, il ne soit probablement pas encore terminée, notamment à cause de la menace d'un nouveau variant.

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Avec cette annonce, le gouvernement lève la dernière grande restriction décrétée par les autorités pour lutter contre la pandémie de Covid-19 qui a durement touché la France comme ses voisins européens et le reste du monde depuis plus de deux ans. Elle intervient après la levée, début 2022, de l'obligation de présenter un pass vaccinal prouvant la vaccination contre le Covid. Il était en effet imposé pour accéder à de multiples endroits, dont les transports en commun, les restaurants et les cinémas.

Le pass sanitaire toujours en vigueur dans les établissements de santé

En revanche, le pass sanitaire, qui, à la différence du pass vaccinal, fonctionne également avec un test de dépistage négatif et récent, dans les établissements de santé reste, lui, en vigueur Il en va de même pour le port du masque, a ajouté le ministre de la Santé. Un isolement d'au moins une semaine sera toujours imposé après un test positif.

Concernant les soignants non vaccinés qui ne peuvent pas exercer leur activité, s'ils ne seront pas réintégrés dans l'immédiat, le gouvernement a assuré qu'il allait se poser la question. "Nous serons amenés à nous réinterroger régulièrement", a indiqué Olivier Véran, faisant part de son intention de demander prochainement l'avis de la Haute autorité de santé (HAS) sur le sujet.

Le ministre a également évoqué la possibilité d'une nouvelle campagne de rappel de vaccination à l'automne, sans toutefois donner de détail. Il a souligné que tout dépendrait de l'apparition de nouveaux variants et de leur profil plus ou moins dangereux ou résistant aux vaccins existants.

Plus de masque à bord des avions dans l'UE

À l'échelle européenne aussi, les mesures sanitaires vont être assouplies. L'Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA) a annoncé ce même jour la levée de l'obligation de porter un masque dans les aéroports et à bord des avions dans l'UE à compter de lundi également. "À partir de la semaine prochaine, les masques faciaux n'auront plus besoin d'être obligatoires pour les voyages aériens", a déclaré le directeur exécutif de l'AESA, Patrick Ky, dans un communiqué. Cette décision "est un grand pas en avant dans la normalisation du transport aérien", a-t-il ajouté.

Un nouveau protocole salué par la principale association mondiale de compagnies aériennes, l'Iata qui revient à donner aux voyageurs "la liberté de choisir de porter ou non un masque", s'est réjouit Willie Walsh, son directeur général. Ces derniers "peuvent voyager en toute confiance en sachant que de nombreuses caractéristiques de la cabine de l'avion, telles que l'échange d'air à haute fréquence et les filtres à haute efficacité, en font l'un des environnements intérieurs les plus sûrs", a-t-il affirmé.

Néanmoins, l'EASA souligne qu'un masque facial reste l'une des meilleures protections contre la transmission du Covid-19, en particulier pour les personnes vulnérables. En conséquence, les règles concernant les masques en particulier "continueront de varier selon les compagnies aériennes au-delà de cette date", ajoute-t-elle. A titre d'exemple, porter un masque sera notamment encouragé à bord des vols vers ou en provenance d'une destination cette règle est toujours en vigueur dans les transports publics, selon le communiqué.  De manière générale, les passagers doivent "se comporter de manière responsable et respecter les choix des autres autour d'eux", souligne l'AESA. En d'autres termes, un passager "qui tousse et éternue devrait fortement envisager de porter un masque facial, pour rassurer les personnes assises à proximité", souligne l'agence.

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Cet assouplissement des règles de protection sanitaire intervient alors que l'activité touristique reprend progressivement après deux années de crise sanitaire qui ont considérablement fragilisé le secteur du tourisme et de l'aviation. Pour l'été, l'organisme de surveillance du trafic aérien européen Eurocontrol prévoit jusqu'à 95% du niveau de 2019, avec des réservations en bonne forme malgré la guerre en Ukraine, le choc pétrolier et l'inflation.