Blablacar risque d'être suspendu en Espagne

Par latribune.fr  |   |  364  mots
La société française ne fait que réaliser une "prestation de services électroniques de traitement de données et de transmission d'information", sans flottille de véhicules ni services offline a défendu l'avocate de Blablacar.
La startup française de covoiturage est accusée de concurrence déloyale par les compagnies d'autocars espagnoles. Elle s'est défendue en arguant être un réseau social et non un moyen de transport.

Mauvaise nouvelle pour Blablacar, qui fête tout juste son entrée au club des "licornes" après une levée de fonds de 200 millions de dollars. La startup de covoiturage a dû se défendre ce jeudi 1er octobre face à des accusations de concurrence déloyale lancées par des autocars espagnols. Elle risque de voir ses activités suspendues dans un pays où elle compte 2,5 millions d'usagers (soit un peu plus de 10%).

Devant le tribunal de commerce de Madrid, Blablacar a nié être un moyen de transport alors que la Confédération patronale espagnole des sociétés d'autocar (Confebus) lui reproche d'exercer illégalement une activité de transport routier de voyageurs, pratiquant ainsi une concurrence déloyale dans ce secteur. La Confédération réclame une suspension préventive du site de covoiturage.

"Un réseau social, pas un moyen de transport"

Blablacar, qui perçoit des commissions sur les voyages arrangés se définit comme un "réseau social qui met en lien des particuliers voyageant vers une même destination, en ne partageant que les frais de voyage, et sans but lucratif de la part de ses utilisateurs".

Mais "les normes doivent s'appliquer à tout le monde", a rétorqué l'avocat de Confebus, arguant que Blablacar ne pouvait ni "faire payer pour l'usage d'un véhicule personnel", ni "jouer les intermédiaires". La société française ne fait que réaliser une "prestation de services électroniques de traitement de données et de transmission d'information", sans flottille de véhicules ni services offline a défendu l'avocate de Blablacar.

La position d'Uner n'avait pas été prise en compte par la justice

En 2014, ce même tribunal avait décrété la suspension préventive du service de VTC Uber, à la demande des taxis espagnols. Mais entre Blablacar et Uber, "les procédures sont différentes", a expliqué à l'AFP un porte-parole du tribunal.

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"Le juge a prononcé la suspension sans prendre en compte la position d'Uber car la société n'avait pas de résidence fiscale en Espagne", alors que Blablacar en possède une.

(Avec AFP)