Boeing va-t-il arrêter de produire des 747 ?

Par latribune.fr  |   |  328  mots
Le premier Boeing 747 a été mis en service en 1970.
Dans une publication de mercredi destinée à la SEC, l'avionneur laisse entendre qu'il pourrait stopper la production de cet avion mythique.

Une baisse et des commandes et une pression sur les prix : voilà ce qui pourrait conduire à l'arrêt total de la production de Boeing 747, selon une publication de l'avionneur transmise au gendarme boursier américain (SEC). Celle-ci indique que "si nous ne parvenons pas à obtenir suffisamment de commandes et/ou à réduire les risques notamment liés au marché et à la production, nous pourrions accuser des pertes supplémentaires qui pourraient être notables et il est raisonnablement possible que nous décidions d'arrêter la production du 747".

Actuellement, le rythme de production est de 12 avions par an, soit un par mois, contre 1,5 par mois en juin 2015. Un ralentissement visible aussi chez son concurrent Airbus : le 12 juillet, l'avionneur européen avait annoncé qu'il allait réduire la cadence pour les A380: seulement 12 avions seront livrés en 2018, contre 27 livraisons en 2015, et cela pour éviter une accumulation d'invendus.

Résultat contrasté

Si Boeing n'a pas souhaité commenter sa publication, son PDG, Dennis Muilenburg a expliqué lors d'une conférence téléphonique avec des analystes que "sur le programme 747, nous avons décidé de réduire les anticipations futures de production et les évaluations de recettes pour prendre en compte la faiblesse actuelle et prévue du marché du fret aérien".

Mercredi, l'avionneur américain a publié ses résultats du deuxième trimestre. Le chiffre d'affaires augmente de 0,86% à 24,76 milliards de dollars, en grande partie grâce aux revenus de la division aviation civile (+ 3,43%) qui représente 71% du chiffre d'affaires trimestriel.

En revanche, Boeing a subi sa première perte trimestrielle depuis 2009, avec 234 millions de dollars. Le groupe avait préparé les marchés : il avait prévenu la semaine dernière qu'il allait inscrire une charge nette de 847 millions de dollars liée à des coûts de reclassification de deux appareils du programme 787. Le ralentissement de la cadence de production du 747-8 se traduit quant à lui par une charge nette de 814 millions de dollars.

(Avec AFP et Reuters)