CDG Express : la région Île-de-France demande à l'Etat de suspendre les travaux

Par latribune.fr  |   |  356  mots
La présidente de la Région Île-de-France et d'IDF Mobilités (l'ex-Stif) a demandé ce mercredi à l'État de suspendre les travaux de CDG Express et de s'occuper en priorité de moderniser les lignes comme le RER B.

Valérie Pécresse met des bâtons dans les roues de CDG Express, ce projet de liaison ferroviaire entre la gare de l'Est de Paris et l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle prévue pour entrer en service le 1er janvier 2024, quelques mois avant les Jeux Olympiques de Paris. La présidente LR de la Région Île-de-France et d'Île-de-France Mobilités (l'ex-Syndicat de transports d'Ile-de-France, le Stif) a demandé ce mercredi à l'État de suspendre les travaux et de moderniser en priorité les lignes comme le RER B.

Long de 32 kilomètres le trajet doit durer 20 minutes et coûter 24 euros, le nouveau train direct sera en concurrence avec le RER B. Celui-ci, bien que moins confortable, a l'avantage d'être moins cher et de s'arrêter dans de très nombreuses gares d'Île-de-France du nord au sud, mais aussi dans sa traversée de la capitale avec des arrêts à Gare du Nord, Châtelet, Les Halles.

Les 900.000 voyageurs par jour du RER B sont prioritaires

L'autorité régionale des transports veut obtenir des "garanties sur l'absence d'impact sur les voyageurs du quotidien, notamment du RER B", qui relie le sud de la banlieue au Nord en passant par la capitale, selon un communiqué transmis après le vote en conseil mercredi.

"Même si les bénéficies du CDG Express pour l'attractivité de notre région sont réels, les travaux générés par ce projet dans son calendrier actuel pourraient durablement détériorer la vie quotidienne de millions de Français", s'inquiète la présidente de région, estimant que "les 900.000 voyageurs [chaque jour] du RER B sont prioritaires".

Pour Valérie Pécresse et les élus du conseil d'IDF Mobilités, "la priorité absolue (...) doit être la fiabilisation et la modernisation des lignes de train et de RER".

En outre, conformément à ce que la présidente de région avait annoncé dès dimanche, le conseil a voté un maintien du prix de l'abonnement du pass Navigo, qui permet de prendre les transports en commun partout en région parisienne, à 75,20 euros en 2019.