Ce que dit Willie Walsh, le patron de IAG, sur Air France

Par Fabrice Gliszczynski  |   |  325  mots
Arrivé à la tête de British Airways en 2005 après avoir sauvé Aer Lingus, Willie Walsh a fait de la compagnie britannique puis de la compagnie espagnole Iberia, quand celle-ci a été rachetée en 2011, des modèles de rentabilité en Europe.
Le Pdg du groupe aérien le plus rentable d'Europe estime, dans une interview accordée à Airlines Business, que la croyance des salariés d'Air France dans le fait que l'Etat sera toujours là en cas de coup dur ne les pousse pas à s'adapter.

Alors qu'Air France est une nouvelle fois confrontée à des tensions sociales avec des pilotes qui menacent de faire grève, Willie Walsh, l'emblématique patron de IAG (maison-mère de British Airways, Iberia, Vueling, Bmi et Aer Lingus), le groupe aérien le plus rentable d'Europe, a donné son sentiment sur la compagnie française et ses salariés.

Dans une interview accordée à Airlines Business, il estime que la croyance des salariés d'Air France dans le fait que l'Etat sera toujours là pour les soutenir en cas de coup dur est un frein au changement.

"C'est de la folie"

"Je pense qu'il y a une forte croyance, au sein d'Air France, que le gouvernement français sera toujours là pour intervenir, qu'importe ce qu'il se passe, et donc qu'ils [les employés, Ndlr] n'ont pas besoin de changer (...) je pense que c'est de la folie parce qu'Air France est de plus en plus petit et de moins en moins pertinent dans un secteur où la taille est importante."

Willie Walsh estime que "les personnels sont des gens rationnels" et que c'est seulement quand ils ne pensent pas que leur job est confronté à une menace réelle qu'ils se comportent de manière irrationnelle.

Un "cost killer"

Arrivé à la tête de British Airways en 2005 après avoir sauvé Aer Lingus, Willie Walsh a transformé en modèles de rentabilité en Europe d'abord la compagnie britannique puis la compagnie espagnole Iberia quand celle-ci a été rachetée en 2011. Lors des gros conflits sociaux avec les hôtesses et stewards de British Airways en 2010, puis avec les pilotes d'Iberia en 2012, ce « cost killer » n'a rien lâché aux syndicats malgré les nombreux jours de grève. Aujourd'hui, le groupe est le plus rentable d'Europe. Les bénéfices générés lui permettent de financer sa croissance et d'envisager de nouvelles acquisitions.

> Lire : British Airways, l'exemple d'Air France pour son plan B