Coronavirus : les transporteurs de voyageurs "en difficulté"

Par César Armand  |   |  298  mots
(Crédits : Reuters)
La fédération nationale des transporteurs de voyageurs alerte sur des adhérents "à l'arrêt".

[publié le 17 mars 2020 à 15h48, mis à jour à 16h25 avec une confirmation du gouvernement]

La situation est "très difficile" pour le millier d'entreprises spécialisées dans le transport de voyageurs, dont la moitié de PME-TPE, et ses cent mille salariés. Après la fermeture des écoles, le confinement a mis "à l'arrêt" cette activité, rendant "exsangues" certaines sociétés, assure à La Tribune Ingrid Mareschal, déléguée générale de la Fédération nationale des transports de voyageurs (FNTV).

D'après elle, le gouvernement préparerait un décret pour protéger ses conducteurs: fermeture systématique des portes avant, respect de la distance d'un mètre entre les passagers, désinfection des poignées et des éléments au contact des mains... "En cas de non-respect, l'Etat pourra prendre des sanctions", confirme à La Tribune le cabinet du secrétaire d'Etat des Transports Jean-Baptiste Djebarri.

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Les régions payent les charges fixes

En attendant, les conseils régionaux, autorités organisatrices de transport scolaire, acceptent, comme la région Sud, de payer les charges fixes comme les salaires, à défaut des frais de roulage tel le carburant. "C'est une bonne nouvelle", salue Ingrid Mareschal, qui déclare que les négociations avancent bien aussi en Occitanie, en Normandie et en Bretagne.

En réalité, les contrats diffèrent d'une entreprise et d'une collectivité à une autre, pouvant prendre la forme, par exemple, d'une délégation de service public ou d'une simple commande. La FNTV plaide donc pour une harmonisation des règles. Là encore, insiste la déléguée générale, l'exécutif préparerait un véhicule législatif pour "légaliser toutes ces négociations".