En 2020, la croissance du trafic aérien français pourrait être la plus faible depuis 10 ans

Par Fabrice Gliszczynski  |   |  220  mots
(Crédits : Reuters)
La direction générale de l'aviation civile (DGAC) prévoit une hausse du trafic passagers de seulement 2% en 2020, a indiqué ce lundi Patrick Gandil, le directeur de la DGAC, à l'occasion de ses voeux. En 2019, le trafic a progressé de 4%, à 179 millions de passagers.

Gros coup de frein sur la croissance du trafic aérien français. Ce lundi, à l'occasion de la présentation de ses voeux, Patrick Gandil, le directeur de la direction générale de l'aviation civile (DGAC), a indiqué que la DGAC prévoyait une hausse de trafic en 2020 de 2% par rapport à 2019, contre une augmentation de 4% l'an dernier, à 179 millions de passagers, malgré les faillites d'Aigle Azur et d'XL Airways.

Plus faible croissance depuis dix ans

Si cette prévision s'avère juste, il s'agira de la plus faible croissance depuis dix ans. En 2010, après la crise financière de 2009, le trafic avait progressé de 1,70%.

L'élasticité de la croissance du trafic étant habituellement de plus de deux par rapport à celle du PIB, ces prévisions collent peu ou prou avec celles de la croissance économique française. Mi-décembre, la Banque de France a revu à la baisse ses prévisions de croissance pour 2020, la ramenant à 1,1% contre 1,3% jusqu'à présent.

Au-delà de l'activité économique, certaines compagnies aériennes ne pourront pas croître comme elles l'auraient voulu. C'est le cas de Transavia, par exemple. Même si la filiale low-cost d'Air France doit en effet former les pilotes nécessaires pour sa croissance. Par ailleurs, l'immobilisation du B737 MAX freine évidemment la croissance des compagnies clientes, essentiellement Ryanair en Europe.