Le gouvernement nomme l'ancien PDG d'Air France pour sauver le ferroviaire

Par latribune.fr  |   |  355  mots
(Crédits : Photo Reuters)
Jean-Cyril Spinetta a a été chargé par le gouvernement de mener une réflexion sur "les conditions d'une transformation réussie du secteur ferroviaire".

Ce sera donc un homme venant du transport aérien, qui a souvent combattu la concurrence inéquitable du TGV subventionné par rapport à l'avion, qui va devoir trouver les clefs du succès du système ferroviaire français. Jean-Cyril Spinetta (74 ans), l'ancien PDG d'Air Inter puis d'Air France et d'Air France-KLM, a été chargé par le gouvernement de mener une réflexion sur "les conditions d'une transformation réussie du secteur ferroviaire".

"Renforcer les transports ferroviaires"

"L'objectif est simple: il faut doter l'Etat d'une stratégie claire pour renforcer ces transports ferroviaires", a souligné ce jeudi le Premier ministre Edouard Philippe à l'occasion du lancement des Assises de la mobilité, évoquant "les questions relatives à l'économie du ferroviaire, au modèle économique du ferroviaire, aux perspectives du ferroviaire".

Cette réflexion sera menée en parallèle des Assises de la mobilité, et les conclusions devront être rendues au premier trimestre 2018.

45 milliards d'euros de dettes

Edouard Philippe a également ouvert la porte à une reprise par l'Etat de la dette du secteur ferroviaire, notamment celle du gestionnaire d'infrastructure SNCF Réseau, qui s'élève à 44,9 milliards d'euros et croît de 3 milliards d'euros par an.
"Des décisions collectives ont été prises, elles doivent être assumées collectivement", a commenté le Premier ministre.

"Dans un monde qui va s'ouvrir de manière progressive et maîtrisée à la concurrence, il est impératif que nous réfléchissions aux moyens d'assurer la stabilité, la compétitivité de ce secteur clé", a détaillé Edouard Philippe.

Le Premier ministre a estimé qu'"après avoir doté la France du réseau à grande vitesse le plus performant d'Europe, il est probablement temps de réorienter ce secteur vers les mobilités du quotidien et de tirer les conséquences de la montée en puissance des métropoles".
Les Assises de la mobilité, lancées mardi, vont durer trois mois et doivent déterminer les priorités pour les transports dans les années à venir, et un projet de loi sera présenté début 2018.

(avec AFP)

Lire ici : Comment Spinetta a repris le contrôle d'Air France