Le trafic aérien français devrait augmenter de 3,7% en 2018 (DGAC)

Par Fabrice Gliszczynski  |   |  345  mots
En 2017, le trafic aérien français a bondi de 6,1% à 164 millions de passagers. La Direction générale de l'aviation civile prévoit une hausse de 3,7% en 2018.

Même si elle n'atteint pas le rythme observé en 2017 (+6,1%, à 164 millions de passagers), la croissance du trafic aérien restera dynamique en 2018, selon les prévisions de la Direction générale de l'aviation civile (DGAC).

«En 2017, nous avons  vécu une année exceptionnelle. Le trafic devrait rester dynamique en 2018. Nos prévisions tablent sur une hausse de 3,7% cette année»,  a expliqué Patrick Gandil, le directeur de la DGAC, lors de la présentation de ses vœux la semaine dernière.

Les compagnies étrangères tirent la croissance

Ce dernier a rappelé que cette croissance a permis à ADP de franchir la barre des 100 millions de passagers à Roissy et Orly mais aussi à l'aéroport de Lyon de dépasser le seuil des 10 millions, Toulouse et Marseille celui des 9 millions, Bordeaux celui des 6 millions ou encore Nantes qui a dépasser les 5 millions de passagers.

Mais, comme l'a fait remarquer Patrick Gandil, « la croissance du transport aérien français reste tirée par les transporteurs étrangers ». La part du pavillon français est en effet passée de 42,9% en 2016 à 42,1 % l'an dernier. Pour rappel elle était de 60% en 2000. Pour tenter d'améliorer la compétitivité des compagnies aériennes françaises, le gouvernement va organiser des Assises du transport aérien à partir du mois de mars.

Compétitivité

Les compagnies aériennes demandent la mise en place d'un environnement favorable à leur activité qui pourrait leur permettre de lutter à armes égales avec leurs concurrents. Dénonçant notamment une taxation du transport aérien en France supérieure à celle des autres pays, elles demandent le retrait de la fameuse taxe de Solidarité, dite Chirac, ou du moins un élargissement de son assiette, mais aussi une baisse des redevances aéroportuaires et la mise en place d'un nouveau modèle de financement de la sûreté. Elles exigent aussi la mise en place de conditions de concurrence dites équitables avec ces compagnies qui bénéficient de soutiens financiers directs ou indirects de leur Etat-actionnaire, comme les transporteurs du Golfe, Emirates, Qatar Airways et Etihad Airways.