Les cars Macron dopent les sports d’hiver

Par Mounia Van de Casteele  |   |  425  mots
Certaines liaisons, comme celle qui dessert Super-Besse au départ de Clermont-Ferrand, répondent à une demande locale, jusqu'à présent insatisfaite selon l'autocariste Flixbus.
L'autocariste Flixbus, leader en France, note une hausse des réservations par rapport à Noël et au mois de février dernier.

Il y a ceux qui choisissent des destinations ensoleillées, et les aficionados du ski - pour ceux qui en ont les moyens. Alors que les vacances d'hiver ont débuté le 4 février pour la zone C, Flixbus, leader du marché en France note déjà une progression de 70% des réservations, par rapport à la période de Noël. Mais surtout, la filiale hexagonale de l'autocariste allemand constate une tendance haussière, avec un bond de 40% du nombre de passagers par rapport à février 2016.

Cela s'explique en partie par l'ouverture de nouvelles lignes régionales, au départ de Clermont, Bourges, Toulouse ou encore Lyon, ciblant la clientèle qui viendrait passer un week-end et non pas une semaine complète aux sports d'hiver, analyse-t-on chez l'autocariste. Certaines liaisons, comme Clermont-Ferrand - Super-Besse répondent ainsi à une demande locale. Flixbus est d'ailleurs le seul opérateur à desservir la station auvergnate.

Pour rappel, l'allemand propose désormais 49% des places, contre 32% pour la filiale de la SNCF, Ouibus, et 19% pour les filiales de Transdev, Eurolines-Isilines, selon un récent rapport trimestriel de l'Arafer, l'autorité de régulation du secteur.

Hausse de fréquentation des stations de ski

"Aujourd'hui, les gens ont soif de ski" et les réservations ont augmenté de 7,2% par rapport à l'année dernière, le taux de remplissage "atteignant 80% la première semaine, 90% les deux suivantes avec le chevauchement de plusieurs zones, et 70% la quatrième semaine" des vacances, détaille à l'AFP Charles Ange Ginesy, président de l'Association nationale des maires de stations de montagne (ANMSM). "Ce mois de février marche bien avec l'avancée du calendrier (des congés scolaires) d'une semaine, c'est une aubaine très profitable", pour les professionnels du tourisme, qui avaient œuvré en ce sens, poursuit l'élu.

Et pour cause, "ces vacances pèsent pour plus du tiers dans le chiffre d'affaires et la fréquentation de l'année", renchérit Vincent Rolland, président de Savoie-Mont-Blanc, organisme de promotion de 114 stations de ski représentant les deux tiers du ski français et six milliards d'euros de revenus.

Reste que selon l'Observatoire des inégalités, la pratique des sports d'hiver reste l'apanage d'une toute petite frange de la population (8%). Il faut dire qu'une semaine de ski est coûteuse. Et les billets de train sont chers. Peu de gens sont finalement capables de débourser trois mois de Smic pour un tel loisir. Aussi, les cars Macron, en lestant le budget transport, permettent-ils de rendre (un peu plus) accessibles de tels voyages.