Les trains de nuit de la SNCF, nouvelle bataille de la CGT

Par latribune.fr  |   |  281  mots
La CGT observe que les six lignes de train de nuit qui doivent être supprimées comptent "près de 75 millions de recettes cumulées pour 1,2 million de passagers et un taux d'occupation de 38% à 54%".
Le gouvernement, qui veut se désengager de six des huit lignes existantes de trains de nuit, avait laissé jusqu'au 24 juin aux éventuels repreneurs privés pour se manifester, dans le cadre d'un appel à manifestation d'intérêt (AMI). Des annonces sont attendues prochainement.

Après l'accord sur le temps de travail auquel elle s'est longuement opposée avant de finalement décider fin juin de ne pas faire jouer son droit d'opposition, la CGT a trouvé son nouveau cheval de bataille. Le syndicat estime "urgent" mercredi qu'un accord soit trouvé entre l'État et la SNCF pour maintenir les trains de nuit, "maillon vital" du service public de transport, dont l'État veut se désengager.

Le gouvernement veut se retirer de six des huit lignes existantes de trains de nuit. Il avait laissé jusqu'au 24 juin aux éventuels repreneurs privés pour se manifester, dans le cadre d'un appel à manifestation d'intérêt (AMI). Des annonces sont attendues prochainement.

Pour la CGT-Cheminots et l'Union interfédérale des transports CGT, "l'État refuse d'assumer sa responsabilité dans la dette de la SNCF" (50 milliards d'euros fin 2015), ce qui a conduit à "des choix entraînant la dégradation" de certaines lignes, "qui répondent pourtant à des besoins de déplacement" au vu des "34,2 millions de voyages par an (soit 100.000 voyageurs/jour)" enregistrés.

75 millions de chiffre d'affaires

S'agissant des trains de nuit, qui "sont au coeur de ce démantèlement du service public de transports", la CGT observe que les six lignes en question comptent "près de 75 millions de recettes cumulées pour 1,2 million de passagers et un taux d'occupation de 38% à 54%".

La CGT propose, pour équiper ces trains "d'un matériel digne du XXIe siècle", que les ingénieurs de la SNCF et d'Alstom "travaillent ensemble à l'élaboration de nouvelles voitures couchettes".

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(avec AFP)