La SNCF lance la concentration des autocars : Ouibus et Starshipper s'allient

Première étape de la concentration du secteur des bus en France. Les deux entreprises ont annoncé une alliance stratégique, avec, entre autres, une prise de participation par Starshipper à hauteur de 5% du capital de la filiale de la SNCF. Et une seule marque figurera désormais sur les flancs des cars : Ouibus.
Mounia Van de Casteele
Concrètement, Starshipper roulera dès cet été sous la marque Ouibus, conformément à un contrat commercial de type franchise, signé pour dix ans. Le volume d'autocars Ouibus passera ainsi de 150 à 200.

C'est le premier domino qui tombe. Celui qui risque d'entraîner toute une série de regroupements dans le transport en autocar en France. Et mettre ainsi fin à la guerre des prix qui fait rage depuis la libéralisation du secteur il y a moins d'un an. Et c'est la SNCF qui déclenche les hostilités avec l'annonce, ce lundi, d'une alliance stratégique entre sa filiale Ouibus, dédiée au transport par autobus, et son jeune rival français Starshipper, détenu par le groupe Lacroix et Charles Beigbeder.

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La nécessaire taille critique

Il semble en effet logique qu'un tel partenariat voie le jour, que quelques acteurs s'associent pour atteindre l'indispensable taille critique. Et ne pas perdre pieds sur ce marché ultra concurrentiel depuis sa libéralisation avec l'entrée en vigueur de la loi Macron, alors que les taux de remplissage laissent à désirer.

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"Ouibus et Starshipper préfèrent être acteurs d'une concentration, comme celle qui existe ailleurs en Europe, comme en Allemagne, plutôt que la subir, ont précisé les deux dirigeants", ont précisé Jean-Sébastien Barrault, Président du groupe Lacroix, et Roland de Barbentane, directeur général de Ouibus. Tout en assurant : "C'est un partenariat gagnant - gagnant".

Dans ce sens, Starshiper a pris une participation de 5% dans le capital de Ouibus, sans toutefois en dévoiler le montant. L'entreprise, dont Charles Beigbeder détient 30% via sa holding Carlib, restera toutefois indépendante et donc maîtresse de ses investissements, a précisé le président du groupe Lacroix.

200 autocars rouleront sous la marque Ouibus

Concrètement, Starshipper roulera dès cet été sous la marque Ouibus, conformément à un contrat commercial de type franchise, signé pour dix ans. Le volume d'autocars Ouibus passera ainsi de 150 à 200 (l'intégralité de la flotte de Starshipper est conservée). "C'est un mariage solide et d'avenir", se réjouissent les deux patrons, qui évoquent la complémentarité du réseau national de la filiale de la SNCF avec le maillage et le rayonnement local de Starshipper, qui regroupe 32 PME.

"L'entreprise Starshipper restera libre de sa politique tarifaire, de ses dessertes, et conservera son ADN entrepreuneurial", a cependant précisé Jean-Sébastien Barrault. Cela dit, les prix seront donc cohérents avec ceux proposés par Ouibus, qui conservera exclusivement le système de réservation digitale des billets.

Et Roland de Barbentane d'insister :

"La marque Ouibus est une promesse produit".

La même expérience client, avec la même promesse produit

Aussi faudra-t-il conserver la même expérience client dans tous les véhicules Starshipper qui rouleront désormais en marque blanche. Ils seront ainsi tous équipés de wifi, et d'un détecteur anti-somnolence. Les sièges auront la même inclinaison et les rangées conserveront le même espace pour les jambes. Et à terme, ils seront tous équipés d'un écran donnant aux voyageurs les informations relatives à leur temps de trajet en temps réel.

"Cette alliance est un accélérateur de notre développement", analyse le dirigeant de Starhipper. Avec l'objectif  d'atteindre l'équilibre à trois ou quatre ans. Mais les deux entreprises semblent confiantes. Et Roland de Barbentane de conclure:

"Nous sommes en train d'écrire le premier acte de la segmentation du marché, et devenons un opérateur de référence 100% made in France, avec les 32 entreprises partenaires de Starhipper, qui viennent rejoindre le réseau Ouibus.

Mounia Van de Casteele

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Commentaires 4
à écrit le 18/11/2017 à 8:55
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Une grosse erreur on a les ter, les intercites et pourquoi ne pas faire les mêmes tarifs pour les jeunes en faisant des trains directs, là c'est le monde à l'envers.

à écrit le 14/06/2016 à 19:50
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Pour ma part j'ai dit adieu au covoiturage depuis un an. Et la dernière fois que j'ai pris un megabus il était plein à craquer. La fois d'avant aussi... Les gens préfèrent les bus sur les trajets d'une heure à deux heures.

à écrit le 14/06/2016 à 11:43
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Et les gares routières ? ...

à écrit le 13/06/2016 à 17:09
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Actuellement à ma connaissance aucune de ces entreprises "Macron " est rentable. Qui paie les déficits ?

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