Notre-Dame-des-Landes : les terres destinées à l'agriculture bio ?

Par latribune.fr  |   |  397  mots
Avant 2022, la restauration collective sera obligée d'intégrer 50% de produits bio et "sous signe de qualité". (Crédits : STEPHANE MAHE)
Interrogé jeudi par Sud Radio, le ministre de l'Agriculture, Stéphane Travert, a proposé d'utiliser les terres de la Zad pour cultiver des produits bio et de qualité. Ils pourraient ainsi être destinés à la restauration collective régionale.

Au lendemain de l'annonce de la décision du gouvernement d'abandonner le projet de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, le ministre de l'Agriculture, Stéphane Travert, pose une première option quant à l'avenir des terres de la Zad.

"C'est une idée que je lance, pourquoi ne pas réserver une partie de l'utilisation de ces terres à la restauration collective pour des produits en agriculture biologique ou des produits sous signe de qualité?", a-t-il indiqué lors d'un entretien à Sud Radio.

Le ministre a notamment évoqué la possibilité d'utiliser les produits issus de cette zone afin de répondre au niveau régional à "l'engagement de mettre 50% de produits bio ou sous signe de qualité dans la restauration collective à l'horizon 2022".

Des "objectifs communs" avec Nicolas Hulot

"Nous pouvons faire un certain nombre d'expériences sur les pratiques agronomiques, sur l'agriculture biologique (...) puisque nous sommes dans les Etats généraux de l'alimentation, il y a un projet de loi qui arrive le 31 janvier prochain au conseil des ministres", a-t expliqué le ministre, avant d'assurer:

Avec Nicolas Hulot, "nous allons travailler ensemble, il peut y avoir des divergences sur les trajectoires à apporter mais les objectifs sont communs. Nous avons un objectif commun, c'est de recréer une zone économique autour de l'agriculture. Ces terres vont revenir à l'agriculture".

"En aucun cas, il ne peut y avoir d'occupation illégale du terrain"

Stéphane Travert a toutefois rappelé que "celles et ceux qui occupent le site de manière illégale devront partir à partir du 30 mars (...)", alors que "celles et ceux qui possédaient des terres et ont été expropriés, les propriétaires qui sont restés sur site pourront rester eux et travailler pour accompagner le projet sur lequel nous allons désormais travailler. Nous verrons comment les conditions de réappropriation des terres pourront se faire".

"Après, il faudra regarder comment nous pourrons accueillir d'autres agriculteurs qui souhaitent porter un projet. Mais en aucun cas il ne peut y avoir d'occupation illégale du terrain", a-t-il ajouté.

Les occupants de la ZAD, qui ont déjà lancé des projets agricoles sur "500 à 600 hectares" (sur les 1.650 ha de la zone), selon la mairie, se disent "prêts à négocier" avec l'État sur le futur projet de territoire agricole, mais ont répondu à l'ultimatum d'Edouard Philippe, qui a donné jusqu'au 30 mars pour évacuer les lieux, par un "refus de toute expulsion".