Notre-Dame des Landes : une pétition d'entrepreneurs contre un projet "inutile et coûteux"

Par latribune.fr  |   |  350  mots
Dans une pétition en ligne qui sera adressée à Emmanuel Macron, des entrepreneurs vendéens demandent de renoncer au projet de nouvel aéroport et d'agrandir celui de Nantes Atlantique.

Des entrepreneurs vendéens montent au créneau contre la la construction du nouvel aéroport nantais. Intitulée "NON à l'aéroport Notre-Dame-des-Landes inutile et coûteux ! OUI à Nantes-Atlantique !", leur pétition déroule toute une série d'arguments contre NDDL et en faveur de l'agrandissement de l'actuel aéroport. Elle approche des 500 signatures et il est prévu qu'elle soit remise au président de la République Emmanuel Macron.

"Avec Notre-Dame-des-Landes, Nantes se tire une balle dans le pied. Cet aéroport est totalement inutile", estime dans cette pétition Jacques Bankir, ancien directeur chez Air France et ex-PDG de Régional Airlines.

Un lourd investissement injustifié

La pétition a été mise en ligne sur le site Change.org par Jean-Michel Mousset, le président d'une entreprise familiale de transport de Vendée.

"On va dépenser beaucoup d'argent pour quelque chose qui n'est pas techniquement obligatoire" affirme de son côté Jean-Paul Dubreuil, le président du Groupe Dubreuil (qui détient Air Caraïbes et la compagnie aérienne low-cost long courrier French Blue).

Egalement cité, le président du Conseil général de Vendée, Philippe de Villiers, s'alarme des conséquences pour le parc du Puy du Fou, qu'il a créé il y a 40 ans, et dont "le développement sera obéré, mutilé, pour ne pas dire gravement handicapé" selon lui.

"Je donne un carton rouge à ceux qui prônent un tel investissement qui ne se justifie pas sur le plan économique" tance dans la pétition Yves Gonnord, le président d'honneur de Fleury Michon.

Leur argumentaire insiste sur le fait que l'actuel aéroport, Nantes-Atlantique, au neuvième rang français avec 4,8 millions de passagers en 2016, a de "réelles possibilités de développement" notamment en raison de "la proximité de la plus importante zone économique du Sud-Loire avec Airbus et environ 200 entreprises qui génèrent plus de 6.000 emplois".

Autre avantage :

"Un domaine foncier de 320 hectares, similaire à l'aéroport de Genève (16 millions de passagers) et sans avoir à exproprier" à la différence du projet controversé de NDDL.